Sans transition avec le post précédent. Caramba ! En ce début des années 1980, il fallait être post-punk, cold wave ou à la limite funk, mais façon intello (Talking Heads, au hasard). Fallait surtout pas déconner. On attendait la 3ème guerre mondiale, on se suicidait (Ian Curtis), on faisait la grève de la faim dans les geôles anglaises (Bobby Sands), bref, on s'occupait comme on pouvait, en suivant à la lettre le slogan No Fun cher aux Stooges.
Et puis un beau jour de 1981, un OVNI débarqua dans le Landerneau des corbeaux New Yorkais : Kid Creole & the Coconuts. Mazette, rien que le nom !!! Et la musique !!! Mélange de mambo, de salsa salace, de rumba, de reggae, de funk façon James Brown, que des trucs dansants et rigolos. Des personnages hauts en couleur (Kid Creole et Coati Mundi), des donzelles mignonnes et craquantes assumant leur rôle de potiches de luxe derrière, et cet album, Fresh Fruit In Foreign Places, qui mit tout le monde parterre et consacra la victoire des Rigolus face aux vilains Tristus. Et, le pire, vous savez quoi ? C'était un concept album, une sorte d'opérette exotique, avec un scénario et tout et tout. Un concept album ! Comme Jethro Tull ou Pink Floyd ! Aarrgh !
Et le mieux, c'est que tout ceci a merveilleusement bien vieilli. Malgré quelques guitares datées (mon dieu, cette satanée pédale chorus !), tout ceci aurait pu sortir demain ou en 1924, tout pareil. Percus, cuivres, vibraphone sont de la fête. Un machin qui vide la tête, un bol d'air, on en avait bien besoin à l'époque. Imaginez, il n'y avait pas encore à l'époque de club de danse Salsa dans toutes les communes de la Creuse ! La musique Cubaine n'avait pas encore été récupérée par Wim Wenders et Ry Cooder, et cette chose était donc complètement en dehors des modes. Un pavé dans la mare de tequila.
Certes, Kid Creole transformera l'essai en pépites avec le suivant (Tropical Gangsters et ses tubes interplanétaires imparables que sont Annie, I'm Not Your Daddy ou I'm A Wonderful Thing, Baby), mais cet album est bien plus varié, plus riche, plus drôle (ach ! écoutez donc In The Jungle, Schweinerei, Latin Music, I Am...bref, tout !!!).
L'héritage de ce disque sera énorme : La charmante bassiste des Talking Heads courra fonder les rigolos Tom Tom Club, plein d'autres oseront à nouveau le fun et bien plus tard, un certain Manu Chao se souviendra d'Animal Crackers. Et l'on se rappellera que lui et la Mano Negra n'ont finalement rien inventé.
Conseillé par Jimmy, l'ami des blogueur. Jimmy c'est avec un Costello que je suis rentré dans son espace, toi ce sera avec ce grand disque j'ai offert à Madame. Tu as raison, il reste mon chouchou aussi, un peu comme l'album noir des Talking Hrad qui cartonneront plus avec le suivant ... Les Kid, découvert avec leur "Lily Marlene" Déjà une claque
RépondreSupprimeret sur scène les nanfants!! Merci pour le souvenir et hop un membre de plus...
Meeeeerciiiii!!!!!! Revoilà enfin le Kid et SES Kokonuts!!! Miam miam
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RépondreSupprimerBon sang, que de souvenirs, ce soir !
Merci JiPiDi