Première déception dans sa discographie : c'est lui qui le dit : "Vous marchiez Juliet sur le bord de l'eau avec la vendeuse des bagues du métro, tout ce que j'ai dit s'est enfui" (Tout Ce Que J'ai Dit). En effet, rien de mémorable dans cet album. Pire encore, en 2011, les "sillons de polyvinyl noir" et la description protestataire du Paris 75 sont ma foi bien datés.
Le savoir-faire est encore là, et les amateurs d'arrangements datés (Yves Simon n'est plus en avance sur son époque, il est juste en plein dedans, ceci dit c'est déjà pas mal) mais fort sympathiques y trouveront leur compte. Pour ma part, je trouve que l'album sent la recette, malgré la beauté des moments acoustiques : OK, Yves, t'as voyagé, tu nous sors plein de noms de villes où on n'ira jamais - ou plus tard - quand on aura trente ans, mais ça suffit pas, ça suffit plus. Et puis, tes intonations à la Gainsbourg, là, mouais...
Rien que la pochette, le voilà assis parterre, sur ses lauriers. Premier symptôme des dommages à venir. Mais bon, on en est encore au stade de la rougeole, le pire est à venir et il y a encore du très bon avant l'horreur des années 1980. Un album agréable, voilà... une pierre dans l'édifice, malgré tout.
Et puis, rien que pour Petite Mauve, ça vaut le coup...
L'horreur des années 80, c'est après ce dernier album défricheur. C'est le sax putride sur "Amazoniaque", le côté Indochine de "L'Abyssinie"... Oui, "Une vie come ça" il ya encore des trucs intéressants("Ma Jeunesse s'enfuit", "Amnésie sur le lac de Constance"...), hé ! laisse-moi finir !
RépondreSupprimerJe l'aime bien "L'Abyssinie", en dépit et aussi à cause du fait qu'il est très marqué années 80... Et "Les enfants du siècle" ne manque pas de charme non plus...
RépondreSupprimer