J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

jeudi 31 janvier 2013

GCDBMDD # 5 : Peter Gabriel "So"

Thème du jour : A rebrousse Poil

Immense.

Sans hésiter, ne devrais-je garder qu'un CD dans ma discothèque, ce fabuleux Peter Gabriel arriverait en tête de liste. Tant pis pour les Bee Gees, monde cruel, eux qui avec Saturday Night Fever avaient déjà eu le courage d'affronter la modernité à la fin des années 1970...

Car là, on touche au sublime, au génie. Peter Gabriel, après avoir tergiversé entre prog rock et expérimentation, souvent handicapé par des présences inutiles (ce vieux crouton de Robert Fripp, par exemple), offre enfin au monde sa vraie face, celle d'un artiste inventif dans un album définitif. Finies les pachydermies d'antan, Peter est dans le groove. A bien compris que le rock'n'roll devait se nourrir d'influences mondiales, et renaître avec les possibilités technologiques incroyablement sous-exploitées à l'époque (je pense notamment aux potentialités des synthétiseurs FM mêlées à des percussions tribales digitalisées).

Sledgehammer, quelle claque immense. Alors que Phil Collins se complaît dans des reprises rythm'n'blues (genre passéiste dont tout le monde se fiche) avec You Can't Hurry Love, lui nous bombarde ce morceau définitif, prouvant s'il en était besoin qu'on n'a plus besoin de guitares. Un DX7, un Linn Drum, voilà le son qu'on attendait. Une cohérence invraisemblable dans la modernité, ouvrant la porte à des gabarits du genre David Guetta (rien de moins), Peter Gabriel nous a propulsé bien plus loin que quiconque n'aurait pu l'imaginer.

Bon, par honnêteté, je dois dire que l'oeuvre d'Eric Serra sur Le Grand Bleu s'en rapproche un peu (ta da da da da da daaah ! quelle claque), mais de loin. Pâle copie de ce projet immense. Si des groupes novateurs comme Orchestral Manoeuvres In The Dark avec leur fantastique Enola Gay ont pu (su) lui ouvrir la voie et le pousser à aller plus loin, nul doute qu'il a su transformer l'essai. C'est, clairement, aussi fantastique qu'Adam and the Ants ou encore Depeche Mode.

Allez, ne m'obligez pas à faire l'éloge de chaque titre de cet album. Ils se valent tous. Largement. Sans compter la pochette : Peter Gabriel a encore des cheveux. Entendez là qu'encore jeune pour l'époque, il avait déjà su nous offrir un album d'une qualité telle qu'aujourd'hui, on en est abasourdi, vu son jeune âge, à l'époque. Il a fallu aux Rolling Stones un âge canonique de près de 70 ans en moyenne pour surpasser leur passé (voir les inédits mémorables de Grr...), Paul Simon dans son dernier Live lui arrive à peine à la cheville, et Art Garfunkel à encore du chemin à faire. Ces artistes-là semblent n'avoir pas encore compris à quel point cette remise en question paraissait - déjà - essentielle à l'époque.

Certes, Abba, dans Fernando par exemple, avait compris le potentiel de la World Music, aussi bien que de la déshumanisation humanisante (concept évoqué par JD Beauvallet dans le N°384 des Inrocks, ma bible) dans Gimme Gimme Gimme (A Man After Midnight). Mais ils se sont brûlés les ailes à la flamme de l'innovation.

Peter Gabriel, lui, innove toujours. A su passer ce cap.

Pour info, ses albums finissent rapidement dans le bac à 6,99 €. Le monde n'a toujours pas compris, mais c'est pour notre plus grand bonheur, à nous, mélomanes.

Vous comprendrez donc, qu'ici je ne propose pas un lien de téléchargement, mais plutôt une vidéo de présentation. Vous trouverez le disque à un prix honteux vu sa qualité, entre le rayon Salades et Détergents dans votre supermarché préféré. Il me paraît essentiel de contribuer au développement artistique via ce blog !!! Et si vous êtes nombreux, pourquoi ne pas envisager un fan-club ? Sur Facebook ? Trop cooooool !!!

mardi 29 janvier 2013

GCDBMDD # 5 : aujourd'hui rien...

Thème du jour : L'échappée belle

...eh ben c'est moi qui la fait, l'échappée belle. Rattrapé par le boulot, d'autres obligations, la vie de famille (ma femme est revenue, ma fille aussi et le voisin écoute toujours Sardou), j'ai pas eu le temps de poster un disque.

Et j'ai cruellement manqué d'inspiration, aussi. Un moment, par méchanceté, j'ai songé à un bon vieux Rick Wakemann, genre The Six Wives Of Henry IV ou un truc léger dans le genre. J'ai écarté Jack White d'emblée parce qu'il m'énerve, j'ai jamais écouté les albums solo de David Gilmour, bref, un gros naze sur ce coup-là.

Si j'avais eu le temps, j'aurais sans doute posté les Last Shadow Puppets parce que cet album là, il est bien bien bien et que c'est deux embardées solo dans un seul groupe, ça aurait pu le faire. Mais ils ne m'inspirent pas de billet particulier... donc voilà, day off.

Je me réserve pour le thème suivant, j'ai un disque parfait à vous proposer, de mon point de vue. Sauf que, à mon avis, demain je vais bosser jusqu'à minuit, donc là encore va falloir que je m'organise. Mais vu le chef d'oeuvre que je vais proposer à la blogosphère, je trouverai le temps. Comprenne qui pourra/voudra, hein ;o)

Encore désolé, see you soon alligatoons...

Update (02/02/13) : Pour me faire pardonner, voici les Poupées des Dernières Ombres...

dimanche 27 janvier 2013

GCDBMDD # 5 : Pixies "Bossanova"

Thème du jour : Hangover Sound

Tous les Hell's Angels vous le diront. Pour soigner une bonne gueule de bois, rien de tel qu'une petite kro bien tiède dès le réveil. Ca fait des bulles, ça permet à votre foie de se rappeler de la veille et de lui montrer qui c'est le chef.

Alors pitié, pas de 4 saisons de Vivaldi (on se sent vieux), pas de Tangerine Dream (ça fait vomir), pas de documentaire animalier (animal on est mal). Votre tête vous fait mal ? Le sang pulse au niveau des tempes ? Eh bien, pulsez en rythme ! Ou en contretemps !!! Et là, les Pixies, c'est parfait ! Le volume à fond, vous éviterez les reproches de votre alentour, les claquements de porte, les pleurs ne s'entendront plus.

Et puis quoi ! Vous vous êtes réveillé !!! C'est plutôt bon signe, non ? Jimi, Janis, Bon, John et tant d'autres ne peuvent pas en dire autant ! Alors haut les coeurs !!! Un petit Cecilia Ann en décapsulant le médicament, une pensée émue pour Johnny Thunders (si c'est pas un hommage celle-là) et la vie est belle ! En plus c'est dimanche et les dimanches c'est tout pourri !!! Il reste un peu de vodka ? Gardez-là pour Doolittle, je vois pas comment s'arrêter après cette première salve !

Tenez, je pleurais la perte pas plus tard que l'autre jour de ce Bossanova, ma clé d'entrée chez les Pixies, eh ben je l'ai trouvé à 4 euros chez Machin Cash pas plus tard qu'hier, et je l'ai fêté toute la soirée (aah Velouria ! ooh Down To The Well ! (au passage, Monsieur Jack White, t'en penses quoi ?) raaah Hang Wire !!!  etc.). D'où mon retard sur ce blog, et d'où mon conseil en connaissance de cause ! Avec ses chansons d'environ 2 minutes, cette recette éprouvée et ici magnifiée, c'est pas ça le bonheur, hein ? Tout est (encore) bon dans ce (gros) cochon de Black Francis ! Cette andouille de Cali a beau bêler qu'il ne sait pas ce que c'est, pas besoin de quête initiatique ici. Super U nous servira de temple, un petit pack de 1664 (dimanche, c'est jour de fête, non ?) et puis hop ! Tiens, j'ouvre la deuxième sur Is She Weird ? et j'allume ma troisième clope sur Ana, et je suis heureux...

Comme ils doivent s'ennuyer les joggeurs matinaux avec le dernier Madonna dans le walkman... Ah qu'elle est bien plus douce la grasse mat' nuageuse, tiens, ça va déjà tellement mieux que je trouve, finalement, en écoutant All Over The World, que ça fait déjà trois morceaux presque trop lents... Qui l'eut cru il y a un quart d'heure ? C'est pas la Jouvence de l'Abbé Soury (l'évéché était fermé de l'intérieur...) mais presque !

Me voilà prêt à headbanger toute la matinée, il est temps de passer à Doolittle ou Trompe Le Monde, finalement ! Et tout ça en vingt minutes à peine !

Elle est où la vodka ?

Dig For Fire !

mercredi 23 janvier 2013

GCDBMDD # 5 : The Flaming Lips "At War With The Mystics"

Thème du jour : Bubbles Cover (une pochette de disque avec des bulles dessus)

...et le p'tit père Charlu de nous raconter qu'il passe son temps à chercher des papillons avec sa fille sur des disques de Barclay James Harvest, et que là, ben il (ou elle) voudrait des disques avec des bulles...

OK, chercher des papillons sur des disques de Barclay James Harvest est plus facile que d'y chercher des chansons écoutables, je l'admets. Mais des pochettes avec des bulles ??? Un thème pareil dès le deuxième jour ? Quoi ! Faut donc poster le triste Who Do We Think We Are de Deep Purple alors qu'on se fait déjà tâcler quand on poste un bon disque du Poupre Profond ? Traîner dans toutes les boutiques spécialisées prog' rock pour trouver un obscur groupuscule allemand de 1974 sur laquelle, enfin, on dénicherait une petite bulle, rien qu'une ?

Honnêtement, aujourd'hui, j'ai failli quitter ma femme (elle prétend mordicus que ce ne sont pas des bulles qui ornent A Saucerful Of Secrets du Floyd ! M'en fous, c'est elle qui m'a quitté ! ha !), mettre ma fille en pension (où se trouve cette fichue compile des Teletubbies avec plein de bulles sur la pochette ? Hein ? Tu ranges jamais rien, papa est pas content ! Comment ça c'est des lapins ? Sois pas insolente en plus !!!) et engueuler le voisin avec sa musique de merde qui s'embête même pas avec ces histoires de bulles.

Alors quoi ? Courir chercher un dictionnaire, dévier le sujet ? des bulles de BD ? Nan, pas mon style.

Donc, j'avais décidé, solution ultime, retrouver ce 45T. de Stone & Charden, Laisse Aller La Musique (avec, si mes souvenirs sont bon JS Bach Populaire en face B), sur la pochette duquel les deux artistes se regardent enamourés en faisant des bulles de savon. Et hurler ma colère à la face de la blogosphère. C'est vrai, quoi ! Hé Charlu, t'en as déjà peint des tableaux avec des bulles ou des papillons de Bordel James Harvest ??? Ma mémoire me ferait-elle gravement défaut ? Le-dit Charlu nous préparerait-il un post dément qu'il se serait empressé de dissimuler sous cet impératif cruel ?

Et puis.

Je l'ai re-contemplé. Je l'ai aimé. Quand ma femme m'a dit que c'étaient des gouttes d'eau, je lui ai mis une méchante claque, elle est partie chez sa mère avec la sale gosse qui confond les lapins avec les bulles. M'en fous.

J'ai remis la galette dans le lecteur de CD, je lui ai fait coucou par la fenêtre tandis qu'elle s'éloignait en pleurs, alors que The Yeah Yeah Yeah Song accompagnait la fin de ma vie sociale.

Merci mille fois les Flaming Lips. Vous avez sauvé ma dignité. Non seulement je l'aurai trouvé, ce disque avec des bulles, mais en plus il est merveilleux. Vous vous moquez allègrement de tous ces prog' rockers qu'on a cherché à mettre à l'honneur avec ces histoires de bulles. Un délice. Vous êtes complètement tarés, et je vous aime de tout mon coeur et de toute mon âme. Vous avez su capter de Captain Beefheart et de Zappa ce qu'il y avait de drôle en eux, vous savez - ah ! mon dieu que j'aime l'artisanat - bricoler un album plutôt que de le produire. Votre façon de vous foutre gentiment des vieux dinosaures (Pompeii Am Götterdämmerung, wouarf, bien trouvé) m'émeut au plus haut point. Oh, même si j'avoue vous préférer quand vous êtes encore plus fous (je suis un des rares défenseurs de votre sublissimement barré Embryonic, mais bon sans bulles c'était perdu d'avance...), votre sens de la mélodie (Goin' On) me fait tressaillir. Capables des arrangements les plus fous, sans jamais négliger cette muse-là. Capables de jouer dans un zoo, de tourner le dos dès que le succès risque de s'approcher, je ne regrette qu'une chose : n'avoir jamais posté cet album auparavant. Il aura fallu cette grotesque histoire de bulles (cliquez sur la pochette pour la voir en grand : il y a bien des bulles. IL Y A BIEN DES BUUUUUULLLES BORDEL !)

Car sans ça, je serais toujours heureux avec ma famille, devant mon feu de bois. Je n'aurais pas tiré sur mon voisin parce qu'il écoutait Sardou (ah oui, c'est vrai, j'avais oublié de vous narrer cette anecdote).

Mais bon, il paraît que même à Fleury-Merogis on peut trouver emporter un ipod, alors finalement je n'aurai pas tout à fait gâché ma vie. Normalement mes albums des Flaming Lips tiennent sur celui de ma fille. J'espère juste que l'odeur du voisin ne va pas alerter les gendarmes d'ici la fin du concours. Ca serait trop bête.

My Cosmic Autumn Rebellion...

lundi 21 janvier 2013

GCDBMDD # 5 : Christy Moore "The Time Has Come"

Thème du jour : Protest Album

Le temps est venu.

Joli titre pour un protest album, non ? Mais le temps est venu de quoi faire ? Combien de hippies, combien de folkeux ont-ils clamé cela haut et fort dans les MJC ? Voire avec l'aval des majors de l'époque qui, faute de contenir ces chevelus rebelles ont diffusé leurs chansons, laissant au FBI et autres polices d'Etat le soin de se débrouiller avec la consommation de LSD, de schnouf et de smack qui allait si bien avec... Tiens, rien que les Chamber Brothers, z'ont fait un tube avec ça ! Allez les rigolos adeptes de la salade verte et de la marijuana !!! Le temps est venu ! Bon, ben nous on chante çà, hein, on dit ça on dit rien... Achetez nos disques, broutez votre persil et tout ira bien, non ?

Pas de ça ici. Pas non plus de Dylan, trop fac'. The Times They Are A-Changin' aurait été parfait, bien dans les clous, mais on sait tous que le Zim n'y croyait pas une minute. Et puis, franchement, qui voudrait, un lundi matin, se fader la triste mort solitaire de Hattie Caroll, à part Hugues Aufray ?

Inch Allah d'Adamo(u) ? oui, pourquoi pas, mais on en viendrait encore aux mains et d'anonymes blogueurs m'épingleraient sur le talent du monsieur, qui ne saurait se limiter à blah blah blah... Merci, j'ai déjà donné.

Donc.

Le temps est venu de nous séparer mon amour...

Ca y est, le Jeepee déconne plein pots, balance une mièvrerie pseudo-celtique, rate le coche, dérape et biaise, bref, l'est juste bon à reléguer dans les signets "C'était Mieux Avant", out, terminé.

Euh... oui, c'est une chanson d'amour. D'un irlandais gréviste de la faim qui demande à sa copine, au moment où il perdra connaissance, de le laisser mourir et de ne pas l'alimenter par perfusion. Margaret Thatcher en rit encore. Plus vite c'est fini, mieux ça vaudra... Salope.

Voili voilà, le ton de l'album est donné... et regorge d'autres gentilles ballades dans le même style. Go ! Move ! Shift ! s'adresse aux tinkers, sorte de gitans irlandais, dont personne ne veut bien évidemment. L'analogie avec le petit Jésus, fort prisé chez nos amis de Dublin, ne fait qu'enfoncer les clous (oups, pardon, si on peut plus déconner...). Sur cet album, Christy Moore est vraiment vraiment très énervé. Tacle allègrement la Perfide Albion (normal), mais aussi les culs-bénis qui lui servent de voisins (The Knock Song). Et l'ensemble de son public, qui comme chez nous est trop souvent du genre FN sans le savoir. Balance des brûlots on-ne-peut plus explicites, et les mélange à des ré-interprétations de ses chansons consensuelles, histoire de mettre tout le monde (y compris ses potes du Sinn Fein) mals à l'aise, et tenter d'expliquer que rien n'est simple.

Rien n'est simple, à commencer par sa carrière. Christy Moore vient de mettre son talent immense au profit de Planxty (folk à tous les étages) puis de Moving Hearts (rock-jazz genre on n'est pas des pouilleux, on sait se servir des synthés et des saxos ! aheum, voyez-donc ici la version épurée de Faithfull Departed, au hasard...), et remet ici les pendules à l'heure : tout seul ou presque, il est tout à fait capable d'interpréter ces chansons, sans aucun besoin ni de bouzoukis, ni de saxophones ou de guitares électriques et claviers envahissants. Jamais le gars n'a été aussi énervé que dans ce dépouillement le plus extrême.

C'est ici une véritable ode à l'anéantissement de la bêtise, fusse-t-elle politique (Section 31, terrible), religieuse (The Knock Song, là encore) ou commerciale (All I Remember, créée avec Moving Hearts, le bougre insiste). Messieurs et mesdames les psychorigides, pourrez-vous accepter qu'une jolie ballade telle Nancy Spain ou la rigolote Lannigan's Ball (jouée sur un simple bodhran, vas-t'en vilain synthétiseur, même pas besoin, même pas peur !) s'intercale entre deux boulets dont il faudra vous confesser soit à l'Eglise, soit au sein du Parti ? Rien n'est simple, hein.

Ici, malgré le syndrome guitare sèche instauré par le Bobby Zim, personne dans cette Irlande des années 1980, divisée entre sabre et goupillon, ne peut en faire ses choux gras. Genre, attendez deux minutes avant de brandir un drapeau, une bannière...

Au final, seules nos rivières sont libres...

PS : ... J'avoue un faible pour The Wicklow Boy. J'ai eu la chance d'assister, en 1988, dans un pub à Dublin, à un benefit concert réunissant pas moins que Davy Spillane, Luka Bloom et le-dit Nicky Kelly, héros malgré lui de la-dte chanson, entourloupé par la police irlandaise, avec ses Fleadh Cowboys. Ordre du jour de la soirée : non pas de grandes causes, pas d'Apartheid, pas de malnutrition, pas de Bob Geldof. Deux caissières du supermarché du coin s'étaient fait virer. Alors, on organise, on répète vite fait, on se débrouille, on se bouge. Même les vilains U2 leur avaient dédicacé un disque et fourgué un autre aux enchères ce soir-là pour la bonne cause. Penser global, agir local ? Ce jour-là j'en ai eu la brillante manifestation... Aux armes, citoyens !

vendredi 18 janvier 2013

Grand Jeu Sans Frontière des Blogueurs Mangeurs de Disques N°5

Les participants sur la ligne de départ :

Toorsch pour Les Chroniques De Toorsch'
http://toorsch.blogspot.fr/
 Fracas pour Le Blog De Fracas 64 
http://fracas64.blogspot.fr/ 
Moi
http://jeepeedee.blogspot.fr/ 
Mr. Approximative pour Approximative But Fair
http://approxbutfair.99k.org/
Devant pour Get Happy!! 
http://devantf.blogspot.fr/ 
Charlu pour Les Chroniques De Charlu 
http://leschroniquesdecharlu.blogspot.fr/ 
La Rouge pour Red Rouge Musika 
http://redrougemusika.blogspot.fr/ 
Marius Perlimpinpin & LRRooster pour le Canut Brains
http://canutbrains.blogspot.fr
SB pour Nova Express
http://novaexpressmusique.blogspot.fr/
Papa pour La Musique A Papa
http://lamusiqueapapa.blogspot.fr/
Le Zornophage dont Jimmy vous donnera l'adresse demain !
Jimmy Jimmereeno, Sorgual, Arewenotmen? & Everett W. Gilles pour Le Club Des Mangeurs De Disques

Comme vous pouvez le constater, il y a du beau monde et ça devrait chauffer ! Soyez tous bons !

mardi 15 janvier 2013

#155 : Joe Dassin "Joe Dassin"

Avis aux amateurs d'Adamo(u) !... Ca devrait vous changer du tricot à mémé ! Le Grand Joe à son apothéose, matant le félin sur la voie ferrée d'un air crâneur vous envoyait tout les Salvatore voir ailleurs s'il y était. Et pour cause, l'Artiste ne balançait pas moins, en ce début des années 1970, que des reprises de Neil Diamond (Au Bout Des Rails, C'est Bon L'Amour), Johnny Cash (Un Garçon Nommé Suzy), Joni Mitchell (Le Grand Parking), et avec tout ça, ma bonne dame, des tubes imparables comme La Fleur Aux Dents, L'Equipe A Jojo ou encore L'Amérique, dans laquelle son génial chef d'orchestre, Johnny Arthey (chantera-t-on jamais assez le talent de cet homme-là ?), aura la géniale idée de booster la chanson de Christie avec des cuivres pas piqués des vers.

Et, s'il vous plaît, placé tout à la fin. Alors même que presque tout le monde ne savait pas comment finir un disque qui se traînait royalement sur deux longues faces, Joe assommait tout le monde.

Ce disque est le disque d'une génération prête à bondir. Le fruit d'une connaissance parfaite et d'un amour immodéré pour ce qui se passait là-bas - certes côté mainstream - en Amériiiqueuuh ! A destination du juke-box du coin, pas du chroniqueur de chez France Inter. La France, elle, découvrait médusée un artiste de variété de grand talent. Quelques initiés découvriront encore aujourd'hui, je l'espère, un gars assez intelligent pour traduire ce qui venait de là-bas avec un amour immense de la chanson bien troussée.

Et pour les chanson originales (La Fleur Aux Dents, L'Equipe A Jojo), je connais des centaines de Jean-Louis Murat et autres Dominique A qui en rêvent la nuit. Tout dire en 2'30, passer à la radio et laisser tout cela dans le coeur des gens pendant des décennies, même Clo-clo n'y arrive pas. Estampillé disco un coup, revival Podium une autre fois, on ne peut s'empêcher de dater ses chansons.

Joe, lui, arrivait même à faire rire Brassens.

Joe, lui, a produit Bobby Lapointe.

Et puis combien de groupes ai-je vus, tenter de se trouver amusants à reprendre Siffler Sur La Colline - pas présente ici, mais bon, version punk, version cabaret façon Têtes Raides, ou même façon raggamuffin-unplugged (rappelez-vous ce bon vieux Manu Chao, son Clandestino directement piqué là-dessus), et puis peu importe.

Ce fut un temps ou, entre Brassens et Ferré, il n'y avait pas besoin d'être Adamo pour se la péter. Adamo couinait au fond de sa niche, Joe Dassin brillait de mille feux.

Bref, bref...

Je ne peux que vous inviter à écouter entre les tubes (mis à part La Luzerne, qui craint vraiment beaucoup, heureusement pour Adamou (ça rime)), pour comprendre qu'il y avait matière, largement, facilement, à mettre en valeur quelque chose d'indomptable, entre Tony Joe White et Marcel Zanini, entre Brassens et Eddy Mitchell.  Avec cette superbe, avec cette classe désuète aujourd'hui. Avec ce putain de talent, qui laisse rêveur. Sans voix.

Un Cadeau De Papa.


jeudi 10 janvier 2013

The Salvatore Adamo Lonely Hearts Club Band

Suite à mon post sur Adamo, pardon ADAMO (ses fans sont visiblement sourds), je ne peux m'empêcher de dédier un post à ce commentaire que je viens de recevoir de Jean-Pierre à Bretigny-ur-Orge (Essonne - (ben va ouvrir ?!!! - NDLR)). Passerait-on du buzz Depardieu au buzz Adamo (pardon, ADAMO) ? Visiblement, je n'ai pas intérêt à aller à Bretigny-sur-Orge (ça tombe bien, ça n'était pas dans mes projets), mais je me permets quand même de répondre entre les lignes :

Salvatore ADAMO est un auteur-compositeur-interprète poète de génie. C'est un monument incontournable de la chanson française au même titre que J. Ferrat, J. Brel, G. Brassens ou bien encore C. Aznavour.

Et Léo Ferré, non ?

Les poètes sont intemporels, preuve en est, s'il le fallait, la jeune génération montante de talents a su reconnaître son génie, des années après Jacques Brel qui lui a dédié ce poème, "Le tendre jardinier de l'amour".
Cet attachant sicilien (Salvatore est de nationalité italienne et non belge) est ambassadeur de l'UNICEF et par excellence, de notre belle langue française à travers le monde, AVEC PLUS DE 100 000 000 ( + de cent millions !) d'ALBUMS VENDUS (2EME VENDEUR MONDIAL de disques JUSTE DERRIERE LES BEATLES, fin des années 60, début 70), 6 LANGUES PARLEES COURAMMENT (voire 7 avec le japonais), décoré de la plus haute distinction des Arts et des Lettres (COMMANDEUR DES ARTS ET DES LETTRES) ainsi que CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR PAR LA FRANCE ou bien encore anobli (Chevalier) par la Cour Royale de Belgique, en la personne du Roi Albert II. 

Et la mafia sicilienne, non ? Ah, nul n'est poète en son pays...

Et la liste d'éloges est loin d'être exhaustive... QUI PEUT SE VANTER A L'HEURE ACTUELLE D'UN SI BEAU ET SI BRILLANT BLASON ?????!!!!!!!..........

Yves Duteil ?

Salvatore ADAMO mérite bien mieux que la nostalgie. Ses sublimes et derniers albums studio, "Zanzibar", "La part de l'ange", ou encore "DE TOI A MOI" (qualifiés par la presse de bijoux, voire de chef-d'oeuvres) n'ont rien à envier de ceux qui ont fait de lui cet Artiste international.

Les textes engagés de ses merveilleuses compositions les moins connues du grand public (hormis "Inch'Allah"), sont très riches et très forts, dénonçant tour à tour, sans jamais être racoleurs, les injustices de ce bas monde. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter très attentivement des trésors comme "Enfants", "Tout le long du Mékong", "De l'autre côté du pont", "Sans domicile", "Mourir dans tes bras", "Les collines de Rabiah", "On se bat toujours quelque part" "Manuel" "O monde", pour ne citer que celles-ci.
Le génie, les richesses de coeur et d'esprit dont est doté cet immense Artiste, lui procurent un don de créativité toujours renouvelée et intarissable.

A quand un triple album ?

La liste des sublimes chansons de Salvatore ADAMO peut encore se faire très longue...... Qui osera encore dire que Salvatore ADAMO n’a fait, ou ne fait encore à présent que des "chansonnettes" ? Qui osera dire encore que Salvatore ADAMO ne s’est jamais ou ne se sent pas concerné par ce qui se passe autour de lui ?

Vue l'énervement de Jean-Pierre, je vous conseille d'éviter de dire ça sur vos blogs, hein...

Fin septembre 2010, Salvatore s'est vu remettre à Toulouse (31), le Grand Prix International de Poésie Francophone, pour l'ensemble de son oeuvre musicale et littéraire, ainsi que pour le rayonnement de la langue française dont il est l'ambassadeur à travers le monde.

C'est lui qui chante dans la méthode ASSIMIL ?

Quand on ne connait pas il vaut mieux s’abstenir plutôt que dans sa suffisance et dans un comportement de "pseudo-intello narcissique-snobard", dire n’importe quoi, ou vouloir se faire bêtement valoir, mais surtout se faire ridiculiser par un mot d'esprit plus que douteux ou incongru, à l'encontre d'un auteur-compositeur-interprète poète de génie comme Salvatore, ADAMO, monument de la chanson française.

Ca c'est bien vrai, je suis passé pour une andouille à poster cette chronique.

Qui êtes vous, d'où venez-vous, qu'avez-vous fait pour railler des génies, des monuments de la chanson française, qui n'ont d'égal de leur génie que leur humilité, une humilité que seuls les grands détiennent et dont ils ont le secret. Cette humilité que vous ne connaissez absolument pas.

Je ne cherche pas d'emploi actuellement, mais je retiens votre offre et vous enverrai mon CV le cas échéant.

Ecoutez donc le nouvel album studio de Salvatore "La Grande Roue" et vous comprendrez mieux votre erreur, ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ?

Vous l'avez posté sur zippyshare ?

Chapeau bas et grand respect à vous Monsieur Salvatore ADAMO.

Euh, non, moi c'est Jeepee Monsieur Jean-Pierre...

Jean-Pierre de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Personne n'est parfait.