Avis aux amateurs d'Adamo(u) !... Ca devrait vous changer du tricot à mémé ! Le Grand Joe à son apothéose, matant le félin sur la voie ferrée d'un air crâneur vous envoyait tout les Salvatore voir ailleurs s'il y était. Et pour cause, l'Artiste ne balançait pas moins, en ce début des années 1970, que des reprises de Neil Diamond (Au Bout Des Rails, C'est Bon L'Amour), Johnny Cash (Un Garçon Nommé Suzy), Joni Mitchell (Le Grand Parking), et avec tout ça, ma bonne dame, des tubes imparables comme La Fleur Aux Dents, L'Equipe A Jojo ou encore L'Amérique, dans laquelle son génial chef d'orchestre, Johnny Arthey (chantera-t-on jamais assez le talent de cet homme-là ?), aura la géniale idée de booster la chanson de Christie avec des cuivres pas piqués des vers.
Et, s'il vous plaît, placé tout à la fin. Alors même que presque tout le monde ne savait pas comment finir un disque qui se traînait royalement sur deux longues faces, Joe assommait tout le monde.
Ce disque est le disque d'une génération prête à bondir. Le fruit d'une connaissance parfaite et d'un amour immodéré pour ce qui se passait là-bas - certes côté mainstream - en Amériiiqueuuh ! A destination du juke-box du coin, pas du chroniqueur de chez France Inter. La France, elle, découvrait médusée un artiste de variété de grand talent. Quelques initiés découvriront encore aujourd'hui, je l'espère, un gars assez intelligent pour traduire ce qui venait de là-bas avec un amour immense de la chanson bien troussée.
Et pour les chanson originales (La Fleur Aux Dents, L'Equipe A Jojo), je connais des centaines de Jean-Louis Murat et autres Dominique A qui en rêvent la nuit. Tout dire en 2'30, passer à la radio et laisser tout cela dans le coeur des gens pendant des décennies, même Clo-clo n'y arrive pas. Estampillé disco un coup, revival Podium une autre fois, on ne peut s'empêcher de dater ses chansons.
Joe, lui, arrivait même à faire rire Brassens.
Joe, lui, a produit Bobby Lapointe.
Et puis combien de groupes ai-je vus, tenter de se trouver amusants à reprendre Siffler Sur La Colline - pas présente ici, mais bon, version punk, version cabaret façon Têtes Raides, ou même façon raggamuffin-unplugged (rappelez-vous ce bon vieux Manu Chao, son Clandestino directement piqué là-dessus), et puis peu importe.
Ce fut un temps ou, entre Brassens et Ferré, il n'y avait pas besoin d'être Adamo pour se la péter. Adamo couinait au fond de sa niche, Joe Dassin brillait de mille feux.
Bref, bref...
Je ne peux que vous inviter à écouter entre les tubes (mis à part La Luzerne, qui craint vraiment beaucoup, heureusement pour Adamou (ça rime)), pour comprendre qu'il y avait matière, largement, facilement, à mettre en valeur quelque chose d'indomptable, entre Tony Joe White et Marcel Zanini, entre Brassens et Eddy Mitchell. Avec cette superbe, avec cette classe désuète aujourd'hui. Avec ce putain de talent, qui laisse rêveur. Sans voix.
Un Cadeau De Papa.
Grand Merci pour ce Joe...
RépondreSupprimerC'est le premier 33 que j'ai offert à ma Mère avec ma première paie....Elle adorait Joe
Encore du Joe svp, j'avais oublié comme c'était bien
Merci encore
J'ai dans mon entourage tout une famille qui fait hurler Joe Dassin dans leur maison, grâce à moi et à une compil prise chez les Papillons Noirs (avec son pendant des originaux) sauf que mon ami, c'est sa famille, continue à ne pas aimer - c'est pas grave - mais surtout à ne pas comprendre pourquoi, pourquoi en 2013!! Pourquoi, maintenant que les originaux circulent, pourquoi encore Jo!!
RépondreSupprimerSeigneur!! Pourquoooooiiiiiii!!!!!
Là, tout de suite, je me disais que j'aurai été bien curieux de la discuss autour de la conception de pochette.
"Trop de symbolique..."
Tu as oublié No me moleste mosquito ;))
RépondreSupprimerça fait du bien de bon matin tout ça ;)
Sylvie
tu as craqué ! je le savais que tu craquerais :)
RépondreSupprimerj'ai fait une série de concerts en Joe Dassin cover, le trompettiste qui m'avait embauché (décédé depuis) était celui qui jouait le célèbrissime moment de magie dans l'été indien.
RépondreSupprimerJoe Dassin, par l'intérieur (je me suis tapé toute l'orchestration à repiquer et à rejouer sur des claviers), c'était quelque chose.
mélodies au cordeau, reprises hyper respectueuses et pourtant originales en traitement, arrangements haut du pavé sans redites mais en développements continus, sens du show et effectivement efficacité du propos expédié dans le temps d'un tube, sans la moindre longueur, juste l'essentiel.
un sacré artiste - top de chez top.
juste malheureusement englué médiatiquement dans la période guy lux, ce crétin d’animateur vedette qui se la pêtait plus haut que le moindre de ses artistes invités et qui pensait que leur succès lui était dû.
heureusement Joe Dassin sortait du lot et son talent parlait de lui même.
ha, ça nous change d'adamo, qu'y dit...
mais j'ai mieux, ça n'a heureusement rien à voir avec frédéric françois (sans majuscules pour eux...)
merci, je vais me refaire cet album d'autant qu'effectivement joni mitchell, mais oui, c'est bien sur !...