J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


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samedi 3 novembre 2012

GCDDE # 2 : Prince "Purple Rain"

Fait suite au post de Jimmy (sur le Club des Mangeurs de Disques) :
The Something Rain - TINDERSTICKS

Chanson fétiche de l'album : Let's Go Crazy

De mémoire, c'était ma deuxième gueule de bois. Revenu au matin d'une soirée à fêter le vin nouveau, j'étais donc sulfaté à bloc. C'est mon ami Jean-Luc qui m'avait demandé de lui acheter cet album, Purple Rain d'un certain Prince. Pour moi, je ne voyais là-dedans (enfin, je l'imaginais) qu'une variété un peu provoc', rien qui puisse faire face de toute manière à Bruuuuce Springsteen, héros de ces années-là et booorn in the USA. Ca c'était de la musique, ça cognait, c'était sincère et le Boss ne semblait pas se la péter comme ce petit corniaud sur sa moto, tout de violet, qui semblait pourtant affrioler jusqu'aux plus belliqueux de chez Rock & Folk.

Gueule de bois aidant, ce matin-là je retournai me coucher et je retrouvai l'album posé sur la table. Je trouvai la force, en attendant que l'aspirine ait fini de se dissoudre dans le verre, de poser la galette sur la platine. Ce que j'entendis continua de me vriller la tête : une nappe de synthés des plus irritantes, avec un LFO triturant sadiquement la tonalité, c'en fut trop, je m'allongeai sur mon lit pendant que Prince psalmodiait mon éloge funèbre. Je le maudissais, sans avoir la force d'éteindre la chaîne, mais je crois que l'intro de Born In The USA m'aurait fait le même effet. 

Et puis ce fut le déluge sonique que l'on sait, sorte de gospel teinté de rock'n'roll méchant et sale (aah le solo de Telecaster sur Let's Go Crazy), un truc jamais entendu auparavant. J'ai le souvenir de m'être dit qu'il faudrait que je reécoute la chanson une fois de retour au pays des vivants. Ce que je n'ai plus jamais arrêté de faire. Mes excès de la veille ont rendu The Beautiful Ones encore plus malsaine, tout comme Darling Nikki

Je mentirais si je vous disais que j'ai mis la face B illico. Je me suis endormi et, requinqué par le poulet-frites dominical, je suis retourné, dans l'après-midi, explorer ce disque encore plus traître que le vin nouveau de la veille. When Doves Cry, Purple Rain... c'en était fait de moi.



4 commentaires:

  1. Oh putain, moi aussi il me faut une blinde pour écouter Purple rain...

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  2. Hello.
    il se la pète terrible le Prince mais personne ne songe à le lui reprocher tellement ça fait partie du personnage.
    Superbe comme la (presque) totalité de ses disques.
    EWG

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  3. Assez d'accord avec Moods, pas leplus percutant des Prince, mais j'aime bien

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  4. Arff, moi je ne le supporte pas ce Prince de mes... Je trouve le personnage aussi imbuvable que sa musique. J'ai très peu lu R&F dans ma jeunesse mais j'ai arrêté définitivement le jour où j'ai vu Prince en couverture. Et comme j'aime bien être têtu parfois...:-)

    Ceci dit, et goûts perso mis à part, ça couvre bien la suite de Jimmy, donc bien joué.

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