J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

dimanche 4 décembre 2011

#94 : Blue Oyster Cult "Extraterrestrial Live"


Il n' y a sans doute pas de hasard. Ce dimanche, triste parce que le concours est terminé, a été quelque peu illuminé par une convention de disques, dans ma petite ville de Niort. A brasser les vinyles dans les bacs, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire que si celui-là je l'avais pécho avant, lundi j'aurais peut-être posté autre chose, etc. etc. Bref, music rules.Alors ce post fait suite à un échange, durant cette merveilleuse semaine, avec Mister Moods. Ca manque de BOC, dans la blogosphère, je vous le dis. Et à lire le numéro spécial des Inrocks sur Patti Smith (pourquoi ai-je acheté ce torchon ?), je voulais remettre certaines pendules à l'heure :


1) Fire Of Unknown Origin a TOUJOURS figuré sur l'album du même nom, andouille de journaliste. En plus, j'attends toujours l'édition augmentée dont tu parles. A ma connaissance, on est toujours sur la première édition CD, jamais remasterisée.

2) Fire Of Unknown Origin n'est pas un simple bonus track de Wave, c'était la face B de Frederick, pauvre andouille. Wikipedia et le piston ne font pas de toi un journaliste, faut du vécu, que tu n'as pas.

3) Fire Of Unknown Origin, à 14 euros, vilain vendeur, je prends pas. Je l'ai commandé sur Price Minister à 5,87 euros, et dès qu'il arrive, je le partage ici.

Je suis rentré chez moi énervé. Enervé d'avoir revendu ce live, aussi, à l'époque. Du coup, je vous poste une version grapillée sur je-ne-sais-plus quel blog, parce qu'urgence il y a.

OK j'avais seize ans, mais Veteran Of The Psychic Wars et ses 8'19 minutes de montée en puissance me laissent toujours pantois. Joan Crawford est toujours aussi vénéneuse et sidérante. Don't Fear The Reaper laisse toujours couler sa cruauté incisive avec une mielleuse perfidie. Et toute la première face rappelle les moments les plus rèches du Cult. Avec bonheur et violence. Et Godzilla balaye tout sur son chemin. Terrific.

Oh il faut que j'en rajoute sur Joan Crawford. Le morceau le plus ténébreux qu'il m'ait été donné d'entendre. Vachement enrobé dans un écrin pop-FM, le Cult rend hommage à l'actrice décapitée dans un accident de voiture. Joan Crawford has risen from the grave. J'en ai encore des frissons. Et les bruitages (pardon, le sampling) durant le break... Démoniaque. Et cette intro... Stairway To Heaven, Hotel California et d'autres sont entrées dans l'histoire à cause de la guitare, laissons une place au piano. Policemen are hiding behind the skirts of little girls... Qui oserait écrire ça aujourd'hui ?

Et figurez-vous que Robbie Krieger, des Doors, défend son Roadhouse Blues avec panache pendant neuf minutes. Tradition respectée, comme sur tous les live du Cult. Une reprise (au moins) essentielle, mettant les pendules à l'heure.

Ils auront donc tenu jusqu'en 1982, les Blue Oyster Cult. Après, bof. Mais après, j'ai eu 17 ans, et tout ça a perdu de son importance. Sur ce disque, j'étais au bon endroit (la FNAC) au bon moment. J'ai vu le générique de fin.



6 commentaires:

  1. Une cure de vitamines que ce disque. Dès leur premier album, ce groupe était un must de nos booms adolescentes.
    Dommage qu'on ne les rencontre pas plus souvent dans la blogosphère.
    Merci du partage.

    RépondreSupprimer
  2. Excellent groupe, j'adore jusqu'a "Spectres" et aussi "Cultosaurus Erectus"...

    RépondreSupprimer
  3. ouais ouais ouais le culte de l'huitre bleue bien sûr. Celui ci je ne l'ai pas. Alors un grand merci.
    Rooster

    RépondreSupprimer
  4. Après un semaine de folie, on revient enfin à la musique... enfin, je veux dire à la musique qui fout des claques, une musique qui déboîte les cervicales... une musique de mecs, bordel !!!
    Si j'avais encore 16 ans, je dirais : kikou, BÖC c'est trop d'la balle, lol !
    BÖC, c'est une usine à hits ; BÖC, c'est une machine infernale, une machine à broyer les neurones. BÖC, ça rigole pas ; BÖC, ça déménage. BÖC, c'est malsain, ça pue le cuir et la sueur. Mais BÖC, c'est aussi l'intelligence et l'élégance.
    Voilà pourquoi il faut charger ce disque. Et dans la foulée, se procurer "Some Enchanted Evening" et "On Your Feet or on Your Knees" qui sont 2 autres lives incontournables de BÖC.

    RépondreSupprimer
  5. @Jimmy : j'ai pas pu lire jusque là. Dégommer Radio Ethiopia... pfff... parce qu'il y a pas de tube ? Ask The Angels reste à mon goût une des plus belles entrées en matière sur un disque de rock. Mais les Inrocks (Un-rock ?) n'écoutent sans doute pas de rock. Ils écoutent la hype.
    @Keith : je crois que je vais persister dans le lavage de tympans... j'en ai besoin aussi...
    @LRRooster : tu ne devrais pas être déçu...
    @Toorsch : Moi j'ai jeté l'éponge après "Fire Of Unknown Origin"... un peu plus tard donc...
    @psegpp : je ne suis pas certain que ce genre de vitamines se trouvent en pharmacie. Mais elles ont l'air efficaces...

    RépondreSupprimer
  6. Everett W. Gilles5 décembre 2011 à 23:03

    Hello JPD and all !
    BOC pour moi c'était surtout les 3 premiers, avec un faible pour "Secret Treaties" et ... "More Cowbell !":

    http://www.livevideo.com/video/4B1CD4B7032349C49C3D031426D06E7C/snl-cowbell.aspx

    EWG

    RépondreSupprimer