J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

mercredi 31 octobre 2018

Gégé Re-Up. On peut pas rester là-dessus

Non.
J'ai tenu la moitié de l'album, stop. Quelle grosse merde, Alors, chose inhabituelle ici, un re-up du mythique "Long Long Chemin" de 1972.
Parce qu'ici, après les fiévreuses orchestrations de la Mort d'Orion, Manset commence à explorer ces mélanges patauds de guitare, de piano, de variété (un peu) qui deviendront sa marque de fabrique dans les années 1970. On n'est pas ici encore dans le Royaume de Siam. Pas de boogie-woogie façon Train du Soir. Manset nous vante encore le bonheur de l'Oiseau de Paradis.
Alors c'est vrai, dans sa dernière merde, on retrouve ce mixage approximatif dont il se vante tant. Ces parties instrumentales maladroites. Qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?
Une part d'innocence peut-être ? Une société qui appelait moins au cynisme désespéré que la Macronie actuelle ?
En tous cas, pour qui voudrait encore comprendre, chercher, découvrir, voici un artiste presque neuf, après un happening en 1968 (Animal On Est Mal), un Grand Oeuvre l'année d'après (la Mort d'Orion, toujours dispo sur Spotify),  un faux-premier album d'une carrière qui - vraiment - s'arrêtera dans les années 1985-87 pour renaître après, mais pas de la même façon.

Long Long Chemin


lundi 15 octobre 2018

Gégé revient ! (?)

Bon, l'album est chez Jimmy, pas besoin de le re-poster ici. Et je vous invite à lire sa chronique que j'aurais pu écrire- mots pour mots - si j'avais eu l'album là, direct, à sa sortie.
Sauf qu'outre-mer zaidant, j'ai eu le disque dans ma valise quelques jours avant d'atterir à l'aéroport Aimé Cézaire et de dé-boiter le truc sur ma platine.
Est-ce le spectacle des bananiers dans les champs, les grenouilles sous la lune, bla-bla ? Je ne sais pas mais je le trouve moins pire que son aventure grecque précédente. Rempli de guitares, parfois absurdement rock''n'roll (mais ce n'est pas la première foiq, Gégé attendait le Train du Soir chez Bob Seeger il y a longtemps déjà), de cordes (certes arrangées à la va-comme-je-te-pousse), je l'aime un peu plus celui-là.
Je l'aime un peu plus mais attention, pour le nouveau-venant celà reste malheureusement une bulle de merde. Car Manset, en 2018, désolé, ne trouvera plus de nouveaux venants. Pas avec un disque pareil, pas avec ses palabres. Où alors un stagiaire de chez Télérama. Peut-être.
Car en plus le monsieur est prétentieux, lorsque entre les chansons il solliloque. Rien de nouveau par rapport au précédent disque. Use-abuse de la pédale flanger sur la guitare. Rien de nouveau par rapport à "Il voyage en solitaire" ou les disques d'avant (il y a 40 ans quand même).
Je serai donc moins catégorique que Jimmy, je n'ai pas écrit/répondu en mordant à la sortie du disque. Quand j'entends ces arrangements datés, et volontairement datés (c'est pas possible autrement), je me dis que Gégé souffre d'une crise de nostalgie. Cherchant à nous faire croire qu'il peut encore faire aussi bien que l'avant qui nous est cher, on ne peut qu'espérer que face à son génie actuel, il se décide enfin à ouvrir les vannes de ses albums d'antan en VO intégrale. Allez Gégé, vas-y. Ou alors arrête.