J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

mercredi 26 juin 2013

Where Are You, Jeepeedee? (la traque continue)

J'en appelle à Sinatra, carrément !

 
...et à Aretha, il faut ça !
 
 
 
ALLEZ, TOUS EN CHŒUR :
 
Jeepeedee reviens, Jeepeedee reviens parmi les tiens
De derrière ton écran, indique nous le chemin
Toi qui le connais si bien !

lundi 24 juin 2013

Jeepeedee y-es-tu ?


Il nous avais promis qu'il participerait au Grand Jeu, il nous avait alléché avec une série spéciale Queens of the Stone Age, il se dit même qu'il aurait promis de se mettre au Peter Gabriel !!!  Et puis... PLUS RIEN !!!

Depuis le 22 mai, Jeepeedee a totalement disparu de la circulation laissant, horreur !, son blog aux mains d'un estranger. IL FAUT QUE CA CESSE !!!

Alors, voilà, je me lance dans une mission : retrouver Jeepeedee et le forcer à re-riper parce qu'il nous le doit... J'irais même jusqu'à lui imposer de reprendre un par un les thèmes du 6ème grand jeu et de nous offrir (même en retard) sa précieuse contribution... Non mais des fois !

Oui mais, pour ce faire, il faut retrouver l'animal, sans doute parti se terrer dans quelque sous bois avec une caisse de gueuze, des paquets de spéculos, son harmonica et sa guitare acoustique, à reprendre du Roy Harper ou du Bob Dylan ou allez savoir quelle autre horreur... Alors je vous le demande :

Où est Jeepeedee ???
 
Merci d'avance de votre participation à cette "traque" de la plus haute importance bloguistque.

samedi 8 juin 2013

Zinglés : Slade "Skweeze Me, Pleeze Me" - "Kill 'Em at the Hot Club Tonite"

(Pochette du pressage français, 1973)
Quelle drôle d'idée d'acheter, à 1 franc tout rond, le single en très mauvais état d'une formation que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam dans une brocante en banlieue est parisienne. Autre merveilles collectées à l'occasion : Deep Purple In Rock, News of the World de Queen et Outlandos d'Amour de Police. Pas mal non pour un petit gars d'une douzaine d'années, surtout en un temps (que les moins de vingt ans...) où l'information circule moins.

Bref, je ne vais pas faire long sur la face A, du Slade typique, glam rock criard à gros refrain à reprendre à tue-tête, pas mauvais mais trop ressemblant à d'autres tubes passés et pourtant très populaire chez les fans de la formation... La face B, par contre, Kill 'Em at the Hot Club Tonite, est une tout autre histoire et une délicieuse petite affaire que je place sans peur et sans reproche dans le top 50 de mes chansons préférées de tous les temps, tous artistes confondus... Carrément ! Pourtant c'est tout con cette histoire, une petit shuffle jazzy agrémenté du violon baladin de Jim Lea et de la guitare "grainée" de Dave Hill avec, pour une fois !, un Noddy Holder qui chante à la cool plutôt que de s'époumoner. Le résultat, charmant et suranné, me fait fondre à chaque fois !

Je ne garde pas de place particulière à Slade dans mon Panthéon musical personnel. Enfin, sauf pour une chanson, bulle de bonheur irremplaçable à jamais gravée dans mon cœur d'artichaut-rockeur.


A - Skweeze Me, Pleeze Me 4:35
B - Kill 'Em at the Hot Club Tonite 3:20


Noddy Holder – Vocals, Guitar
Dave Hill – Guitar, Vocals
Jim Lea – Bass Guitar, Vocals, Violin
Don Powell – Drums, Percussion

Sladin' easy!

...et, lundi, le GRAND JEU !!!

mercredi 5 juin 2013

#28Z : Black Star Riders (ex-Thin Lizzy) "All Hell Breaks Loose"

De la tétrachiée de groupes s'inspirant plus ou moins directement du son et de la manière du plus grand groupe irlandais de tous les temps, j'ai nommé Thin Lizzy, Black Star Riders est sans doute le plus légitime déjà parce que, connu comme le tribute band officiel du combo de feu Phil Lynott dont il emprunte le nom lors de tournées nostalgisantes avec l'assentiment des légataires patrimoniaux, il connait la démarche par cœur, ensuite parce que Scott Gorham, 12 années soliste aux côté de l'irlando-brésilien bassiste/chanteur, en fait partie... Ce n'est pas rien.

De fait, s'il n'y avait eu l'honnêteté et la pudeur de musiciens tenant chèrement à l'héritage de la formation originelle, c'est sous le nom de Thin Lizzy qu'All Hell Breaks Loose serait arrivé dans les bacs. On ne les remerciera jamais assez d'avoir eu la délicatesse de na pas céder aux sirènes d' exécutifs qu'on imagine plutôt chaud à lancer un album vendu d'avance même en cas de cagade artistique.

Ce qu'All Hell Breaks Loose n'est pas. Efficace, racé c'est un album de hard'n'heavy à la manière de Thin Lizzy, pas le moindre doute là dessus, et qui convainc plus souvent qu'il n'irrite. Certes, Ricky Warwick (ex-The Almighty), malgré son bon timbre rocailleux et ses salutaires efforts, n'est pas Phil Lynott, l'élément soul, composante fondamentale, est ici absent. Et après tout, tant mieux, parce que le groupe clone assez son modèle de référence pour qu'une copie conforme de feu son vocaliste ait constitué la goutte d'eau...

Concrètement, on remarque que les morceaux les plus immédiatement accrocheurs sont ceux se rapprochant le plus du modèle historique avec, en premier lieu, le teaser bien choisi par le label, Bound for Glory, rappelant étrangement, en plus frontalement hard-rockant et speedé, le Southbound de Bad Reputation. Notez que ça ne veut pas dire que les morceaux plus "à distance" du son Thin Lizzy, qui n'est jamais tout à fait absent soit dit en passant, soient mauvais, il se trouve juste que le groupe n'y développe pas une personnalité assez décisive pour s'y imposer et nous convaincre totalement. C'est, par exemple, particulièrement évident sur le morceau d'ouverture, All Hell Breaks Loose, qui manque, outre le hook mélodique qui va bien, d'un je ne sais quoi qui ferait la différence, permettrait à la formation d'envisager le futur autrement que dans les pas, sur la réputation de son glorieux devancier. Un peu à la manière d'un Blue Murder (avec John Sykes) toujours resté dans l'ombre de Whitesnake qui, il est vrai, était encore en activité au lancement d'activité de son "clone".

On ne va pas se mentir, le plaisir ressenti à l'écoute d'All Hell Breaks Loose, l'album, parce qu'on en prend plus souvent qu'à son tour !, est éminemment dérivatif. De fait la formation ne cherche nullement à faire  avancer le schmilblick Thin-Lizzien se contentant de recycler des recettes ô combien connues et éprouvées. Ca n'en reste pas moins une expérience agréable, menée par un groupe compétent... Et c'est tout ce qu'il faut s'attendre à y trouver pour éviter l'abyssale déception de n'y entendre qu'une presque copie carbone du plus grand groupe irlandais de tous les temps (bis, mais on ne le dira jamais assez).

A cette avertissement près, on recommande un album sympathique et bien foutu qui plaira plus particulièrement à ceux qui ne se sont pas remis de la mort de Phil Lynott en 1986 et au subséquent et définitif arrêt d'activité de sa formation légendaire : Thin Lizzy.


1. All Hell Breaks Loose 4:15
2. Bound for Glory 4:08
3. Kingdom of the Lost 4:43
4. Bloodshot 4:02
5. Kissin' the Ground 3:06
6. Hey Judas 4:11
7. Hoodoo Voodoo 4:15
8. Valley of the Stones 4:15
9. Someday Salvation 3:05
10. Before the War 3:39
11. Blues Ain't So Bad 6:15
Bonus
12. Right to Be Wrong 3:35


Ricky Warwick – lead vocals
Scott Gorham – lead guitar, vocals
Damon Johnson – lead guitar, vocals
Marco Mendoza – bass guitar, vocals
Jimmy DeGrasso – drums


Clones tell no lies

lundi 3 juin 2013

#27Z : Atoms for Peace "Amok"

Toute ressemblance avec The Eraser ne serait pas totalement fortuite. C'est l'avertissement qui aurait dû être "stické" sur la pochette du premier Atoms For Peace qui n'est en fait, intrinsèquement, que la suite avec groupe, la conséquence naturelle, du premier album solitaire du frontman de Radiohead, Thom Yorke.

Et ce n'est que logique quand on sait qu'à la genèse de la formation se trouve un ensemble monté pour jouer The Eraser justement, live en l'occurrence et que, suite à la tournée, sur une jam de trois courtes journées où Yorke proposa à "ses hommes" de recréer des pièces électroniques sur lesquelles il travaillait, fut enregistré ce qui constitue le squelette d'Amok. Squelette parce que les efforts subséquents et combinés de Yorke et son acolyte de producteur, Nigel Goldrich, à arranger, triturer, bichonner la source pour la rendre telle qu'aujourd'hui parue.

Au lieu de ça, pour revenir à notre histoire de "sticker" (vous suivez toujours ?), promotionnellement, la présence du bassiste historique des Red Hot Chili Peppers et maître es-4 cordes incontesté, Flea, est évidemment mise en avant, c'est un peu excessif et les ficelles sont un peu (trop) grosses (pour fonctionner) mais, bon, rien que de très prévisible...

Sur la musique, on dira qu'Amok n'est pas loin d'une électronique maladive et concassée qui évoquera des paysages familiers aux auditeurs de Venetian Snares ou d'Aphex Twin, sauf qu'elle est ici confrontée à des instruments plus classiquement rock tenus, en l'occurrence par le précité Flea (basse), Joey Waronker et le brésilien Mauro Refresco respectivement batteur et percussionniste, deux professionnels aux "credentials" chargés. Et par Thom Yorke himself qui y tâte de la six-cordes en plus de la voix et de claviers et "électrotucs" divers et variés. Le résultat, "l'animal" serait-on tenté de dire, ne s'apprivoise pas avec facilité... Même la voix de Yorke, re-texturée, déformée, superposée, n'y est pas l'habituel élément accrocheur mais un élément d'un panorama sonore attractif si tenant souvent de l'abstraction.

Il y a des moments de pure grâce, bien sûr !, qui vous pètent à la tronche dès la première écoute comme le morceau d'ouverture, Before Your Very Eyes, où, outre une splendide mélodie de Yorke, planante à souhait, des "blip-blops" et autres "bzzz-bzzz" electros bienvenus, un côté rythmiquement afro cousin de Vampire Weekend, on découvre l'extraordinaire (je pèse mes mots) travail de Flea qui, omniprésent sans jamais être envahissant, dubbant presque, habitant le morceau, l'enracine de sa basse splendeur.

La suite, d'expérimentations très réussies en pièces plus identifiables au format chanson, cherche toujours, trouve souvent sans jamais égaler l'initial tour de force. Attention, pas de méprise, écoute après écoute, tout l'album se bonifie et, in fine, satisfait. Et il y a toujours, pour contrebalancer l'aridité expérimentale d'une musique formellement prospective, ce petit quelque chose de Radiohead (la patte mélodique de Yorke, reconnaissable entre mille) pour adoucir le trip, faciliter la montée... Et Flea, donc, et les deux rythmiciens qu'on n'oublie pas, qui complémentent à merveille le canevas proposé par leur leader.

Evidemment, Amok ne plaira pas à tous, et ceux qui aiment leur Yorke en mode "heroic rock" en seront pour leur frais. Parce qu'Atoms for Peace ne cherche pas tant à séduire qu'à avancer, repousser les limites. Et le fait avec suffisamment de grâce, de talent et d'intelligence pour nous tenir en haleine et, même !, nous laisser rêver à un improbable volume 2...


1. Before Your Very Eyes... 5:47
2. Default 5:15
3. Ingenue 4:30
4. Dropped 4:57
5. Unless 4:40
6. Stuck Together Pieces 5:28
7. Judge, Jury and Executioner 3:28
8. Reverse Running 5:06
9. Amok 5:24


- Thom Yorke: vocals, keyboards, programming, guitars, piano
&
- Nigel Godrich: programming, production
- Flea: bass guitar
- Mauro Refosco: percussion
- Joey Waronker: drums


Manmachine or the Eraser Too