J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

dimanche 14 février 2016

# 173 : BAP "Zwesche Salzjebacke Un Bier"

Non, ce n'est même pas de l'allemand, c'est du patois, c'est donc ton frère. C'est de la nostalgie puissance 10 000, mais c'est après tout la faute à la compile de rock teuton de Keith Michards qui omettait le groupuscule, rénégat breton qu'il est (et pléonasme, donc, de fait et de surcroit). Tiens oui, espèce de pléonasme !

BAP, à la grande époque, c'était Bruce Springsteen version choucroute et saucisses, Bob Dylan perdu dans la Forêt Noire et plus encore : tous ces gens-là, en 1984, débloquaient complètement (Springsteen avec son synthé à la noix sur Born In The USA, Dylan avec un live merdique), mais là-bas, dans le pays de Wagner, Wolfgang Niedecken continuait à sortir des morceaux exemplaires, des hymnes instantanés auxquels on ne comprenait que pouic (mais sincèrement, les copains, vous compreniez tout ce qu'il disait, Springsteen ?) mais desquels transpirait une... hum... présence vocale telle qu'on sentait bien que ce gars-là avait des choses à dire.

Vu mes origines créoles allemandes (mais oui monsieur, l'alsacien c'est du créole allemand), je comprenais vaguement que Sendeschluss racontait une soirée glauque, un samedi soir qui n'en finit pas entre le père couché après Téléfoot et la mère endormie dans le canapé "entre des sticks et de la bière" (d'où le titre de l'album). Et ça me rappelait malheureusement à peu près tous mes week-end... Bon, ok, inutile de laisser des commentaires, l'influence du Private Investigations de Dire Straits est aussi palpable que les gros nénés des gretschen de la fête de la bière à Munich, n'empêche que ça m'arrache des larmes. Et puis ce Bahnhofskino d'ouverture, tout aussi glauque, raah mais quoi, pourquoi ça n'a pas passé les frontières tout ça ?

Cette petite merveille marque malheureusement la fin de la première époque du groupe, qui suivra la mouvance rock épique en balançant du DX7 un peu partout, avec ces caisses claires à chier et tout le tintouin. Avec deux trains de retard, heureusement pour nous à l'époque, c'était déjà ça de gagné. Deux ans après, on avait grandi et on faisait semblant de n'avoir jamais écouté autre chose que Can et le Velvet Underground, alors Springsteen pouvait bien aller se faire mettre par Sting. Et Dylan par tous les membres du Grateful Dead aussi, tant qu'on y était.

Et puis il y avait ce tube hénaurme, Alexandra Nit Nur Do - comme si Richard Wagner avait croisé Ray Davies en studio avec Angus Young, genre - qu'ils avaient collé en face B - fallait oser - toutes guitares dehors, rythmique au top et gimmick au piano qui tue. Je sais que je suis complètement subjectif, mais le premier qui prononce Bon Jovi ou rock FM je lui envoie les panzers dans la cour, version blitzkrieg.

Sans déconner, un peu de respect ! J'avais découvert un album de BAP (le précédent, Vonne Drinne Noh Drusse) à Carrefour LE JOUR OU j'ai acheté ma Stratocaster, avec l'argent durement gagné à laver des fromages de Munster pendant un mois. L'anecdote est véridique de bout-en-bout (même si la Strato était une Squier, même pas une Fender, j'allais pas bosser deux mois non plus ! mais bon, si la légende etc.). Et vous comprendrez que, quand je me remémore le côté cocasse, après toutes ces années, et que je me revois riffer comme un âne devant mon miroir, je suis obligé de devenir méchant comme un berger allemand si je me sens attaqué par une bande de teckels de mauvais goût (quoique n'ayant jamais goûté au teckel, en fait).

Alors comme disait le philosophe Georges Michael, listen without prejudice, tentez-moi ça que diable, c'est pas tous les jours qu'on vous offre des vacances en Bavière !

Mais bon, comme je ne voudrais pas nuire à votre bande passante, je vous laisse goûter avant (quoi, comment on dirait Flashdance le clip ? Ach, fous allez me vatiker !) :


Entre deux bretzel et une bière, de préférence.






mercredi 10 février 2016

Me And Bobby McGee

Il faisait un temps superbe cet après-midi. Je roulais tranquillement, toutes vitres ouvertes, sur une route des Caraïbes, savourant ma Lucky Strike autant que le bleu du ciel, quand de l'auto-radio surgit Me And Bobby McGee dans la version du Grateful Dead (saviez-vous que je n'écoute plus que ça ?), et pendant 4'52 j'ai été je crois à deux doigts de toucher le nirvana - ce qui est assez rare en soit en ce moment pour mériter d'être souligné.

Il m'a pris un temps l'idée saugrenue d'en faire une reprise, et puis, me suis-je dit, personne à part le Grateful Dead et Janis Joplin n'auraient-ils eu l'idée de reprendre la rengaine de Kris Kristofferson ?

Diantre, bien sûr que oui. J'ai commencé par écouter celle de Johnny, dont je connaissais l'existence, et après avoir trié parmi les trois zilliards de versions par Kris Kristofferson (avec Willie Nelson, avec Sheryl Crow, avec sa tante, avec son chien, sous la douche...) je me suis pris au jeu. Dieu, j'ai ri, parfois, pleuré (d'agacement ou de bonheur), dansé, dormi, tout ça en écoutant le fleuron de la scène internationale s'attaquer à ce(tte) pauvre Bobby. Mes préférences, autant vous le dire tout de suite et tout de go, vont directement et défintivement à Wiggerl, mein Freund, der singt es so schön in Deutsch. Danke, Wiggerl.

Car, damned, l'exercice est difficile. Après ses débuts sous lexomil par Kris Kristofferson à l'île de Wight, après la version définitive de Janis Joplin, après les premiers succès, Roger Miller étant paraît-il le premier à assurer sa retraite avec la-dite chanson, comment donc reprendre la chose sans sombrer dans le ridicule ? Le ridicule de la redite, le ridicule car l'âme de Janis te voit de là-haut, petit scarabée...

Tout ce petit monde semble se diviser en deux clans : les proto-country et les proto-Janis. Mais le plus émouvant, c'est lorsque nos talents français, nos voisins italiens ou allemands viennent eux aussi nous raconter cette belle histoire.

N'en déplaise à Bowie, ce n'est pas Ziggy Stardust qui définira l'ambiguité sexuelle dans le rock'n'roll, mais bien Bobby McGee, qui sans changer de nom changera de sexe selon l'interprète. Et de statut parfois, notre ami Johnny qui - c'est bien connu - fréquente les plus grands avec un aplomb superbe, en fera même son pote - tu vois, le vrai, celui qui te donne sa dernière clope - et on peut le comprendre. Etre pote avec Bobby McGee, c'est une rente à vie garantie. Sauf pour cette pauvre Janis Joplin qui n'y vit qu'une ultime tentative de draguer Kris Kristofferson, dont elle était transie, l'autre n'en ayant évidemment rien à battre. Homme ou femme, qui pourra trancher ? Dans le doute et étant donné mon civisme légendaire, ma modeste compilation respecte dignement la parité.

Sauf que toutes et tous n'y sont pas arrivé(e)s non plus, à draguer Bobby McGee. Il faudra l'astuce d'une rythmique tchaka-poum très 38 tonnes à Kenny Rodgers pour refaire sa piscine, alors que le côté cocker neurasthénique suffira à garantir à Gordon Lightfoot une pré-retraite heureuse. Et tout ce joli monde y va de sa tentative - qui se la jouant sévèrement burné (Jerry Lee Lewis entre autre) et qui se la jouant - outre les teckels déprimés déjà cités - femme fatale abattue (Nana Mouskouri, mais oui ! tout comme cette vieille autruche de Joan Baez). Et dans le genre burné, les gonzesses semblent sous stéroïdes : va savoir de qui - entre Olivia Newton-John ou Dolly Parton - est la plus teigneuse. Elles cherchent le routier, les roublardes.

Notre Eddy national, lui, se la joue vieux chien abattu, suivant les Eééétoiles et la liberté. Comme notre boys band national, cette bande de hippies qu'étaient Les Compagnons de la Chanson.

Allez, je vous laisse avec ce joli monde, entendant déjà hurler ceux qui chercheront en vain Johnny Cash (pas terrible, même pas drôle et recalé) ou Sheryl Crow (bouffeuse à tous les rateliers). Ils ne font pas  partie de mon bestiaire, et puis 22 reprises plus un bonus, vous admettrez que ça nous fait déjà une longue route jusqu'à Salinas où la légendaire Bobby disparut...

Busted flat in Baton Rouge, headin' for the trains
Feelin' nearly faded as my jeans
Bobby thumbed a diesel down just before it rained
Took us all the way to New Orleans

Took my harpoon out of my dirty red bandana
And was blowin' sad while Bobby sang the blues
With them windshield wipers slappin' time and
Bobby clappin' hands we finally sang up every song
That driver knew

Freedom's just another word for nothin' left to lose
And nothin' ain't worth nothin' but it's free
Feelin' good was easy, Lord, when Bobby sang the blues
And buddy, that was good enough for me
Good enough for me and my Bobby McGee.

From the coalmines of Kentucky to the California sun
Bobby shared the secrets of my soul
Standin' right beside me through everythin' I done
And every night she kept me from the cold

Then somewhere near Salinas, Lord, I let her slip away
She was lookin' for the home I hope she'll find
Well I'd trade all my tomorrows for a single yesterday
Holdin' Bobby's body close to mine

Freedom's just another word for nothin' left to lose
And nothin' left was all she left to me
Feelin' good was easy, Lord, when Bobby sang the blues
And buddy, that was good enough for me
Good enough for me and Bobby McGee

Un grand merci à : Kris Kristofferson, Janis Joplin, Roger Miller, Anne Murray, Gordon Lightfoot, Thelma Houston, Bill Haley & The Comets, Gianni Nannini, The Grateful Dead, Nana Mouskouri, Jerry Lee Lewis, Pink, Les Compagnons De La Chanson, Olivia Newton-John, Wiggerl von The Flying Stars, Dolly Parton, Melissa Etheridge, Kenny Rodgers, Joan Baez, Johnny Hallyday et Crystal Bowersox.

Jeepeedee & Bobby McGee

dimanche 7 février 2016

#172 : Marty Robbins "Gunfighter Ballads And Trail Songs"

Là, les mecs (aux fourneaux, Laura Ingalls, t'as rien à faire là), c'est du lourd. Le genre de disque, que quand il est sorti en vinyle, il sentait bon le mazout texan qui dégoulinait sur la pochette. Je ne vous parle pas de cette fiotte de Willie Nelson, ni de ce faiseur de Johnny Cash, et ne me parlez même pas de Waylon Jennings. Que des foutre-mou même pas patriotes, juste bon à pervertir la belle jeunesse et la détourner de la paroisse. Te les passerait tous à la chaise, moi. Dans le Kentucky, on fait du fric en faisant frire des poulets, alors y'a pas de raison.

Là, messieurs, je vous parle du Gendre Parfait d'une Amérique Parfaitement Rêvée, épurée grâce à des héros comme lui de tous les vilains outlaws (ne parlons même pas des indiens, pourquoi pas évoquer la dératisation de Chicago, tant qu'on y est). Marty Robbins était beau, chantait comme le bon Dieu et faisait plaisir à voir, tout déguisé en Zorro prêt à dégainer son colt sur la jolie pochette rouge de Gunfighter Ballads And Trail Songs.

Et attention, ici, on dégaine la mandoline et les violons, pas de la guitare électrique, là, pas de machin diabolique. On imagine, Seigneur, la belle communion, de mémé au petit dernier, à se pâmer ensemble à l'écoute de cette histoire révisionniste des Etats-Unis.

En gros, imaginez qu'on ait arriver à nous faire croire que la Mère Denis était une chanteuse réaliste qui fourguait de la coke à l'ORTF et discutait Schopenhauer avec Françoise Sagan ou que Hugues Aufray ait un jour réussi à passer tout seul l'enchaînement lam/mim de Céline sans musicien de studio. Voyez le genre : le truc, on vous la fait pas. Même Léon Zitrone il aurait pas osé.

Ben Marty il vous la fait. Il chante glorieusement un glorieux pays fait de glorieuses personnes oeuvrant pour la gloire. Ce mec, il serait encore là, il te chanterait Big Iron sur Al-Jaazira et on entendrait plus parler de Daech, tellement ils feraient dans leur froc, les bâtards. Il te reconstruirait les Twin Towers rien qu'en pissant sur Ground Zero.

Alors quand tout va mal, plutôt que de vous remettre le Velvet pour vous aider à appuyer sur la détente, un petit Marty Robbins, et hop, ça repart. Un concentré d'épinards rednecks, ce gars-là. Même chez Monsanto ils arrivent pas à en faire pousser d'aussi beaux. Un symbole de réussite : chanteur, acteur, et même pilote automobile. Et aucun duo avec Dalida, en plus. De la bonne graine, ça, monsieur.

Et si vous tombez sur un de ces frimeurs du type j'aime pas la country, mais Johnny Cash j'adore, vous lui passez le disque. Vous lui mettez d'abord un coup de Santiags dans les roubignolles. Tu fermes ta gueule minable (ou "journaliste des inrocks à la noix", au choix), tu écoute et tu finis ton Southern Comfort. Et tu écrases ta putain de clope mentholée, petite merde.

Et dites-vous bien que si ces anarchistes du Grateful Dead n'ont jamais fini au trou, c'est bien parce qu'ils reprenaient El Paso, de temps en temps et que ça faisait plaisir au directeur de la CIA. Hippies peut-être, mais respectueux, Monsieur.

Alors maintenant s'il vous plait, on arrête de gloser, on se fait un ou deux petits versets, on met le disque et on apprend à chanter comme le Monsieur. A-wooouuuuh....

- - - 

C'est bon, Laura Ingalls, tu peux revenir, on a fini de discuter entre hommes. J'espère que t'as réussi la tarte au potiron.

Big Iron



lundi 1 février 2016

#171 : Gong "Camembert Electrique"

- Tu veux un camembert ?

On dirait le début d'un polar. Un Hercule poireaute place Denfert-Rechereau attendant son contact périgourdin pour une sombre affaire de vaches folles transantlantiques.

- Tu veux un camembert ?

Retenez bien ce mot de passe. La réponse est simple, quoique qu'anglophone - et quelle beauté que la mondialisation : You can't kill me.

You can kill my family [...]
You can kill my body
But you can't kill me.

Fuck you Daech, le cancer, la vieillesse, You can kill my body but YOU CAN'T KILL ME.

Et n'en déplaise à Jimmy, c'est bien grâce à l'incompétence des douanes britanniques qu'un beau jour de 1970 David Aellen est resté bloqué en Phrance. Laissant ainsi pataphysicier ses collègues rosbeef, L'animal, ce ne fut guère difficile, trouva des acolytes sur les terres de Voltaire. Même si la culture de l'infusion - fut-elle à base de pharmacopées divertissantes - y était moins prégnante que l'ingestion goulue d'alchimistes transformations fromagères.

Et de fait, plutôt que d'y moisir, ils fermentèrent. Je ne vous ferai pas un cours d'agro-alimentaire, mais la nuance est de taille. Sur les terres de Guillaume, on trancende le lait de vache en purs produits sinon aphrodisiaques du moins tout aussi lysergiques que le LSD, surtout après un boeuf bourguignon et avec un petit verre de vin rouge. Tu veux un camembert ? Attention, celui-ci est électrique. Et un camembert, messieurs-dames, cela ne se broute ni ne se fume, contrairement aux variétés diverses de chanvre que l'on consomme soflty dans les milieux confinés de l'underground outre-manche de l'époque. Oui, messieurs-dames, un camembert ça se mange à pleines dents (quand bien même on en a plus), ça se rote, ça se pète, ça dérange, ça pue, en bref, en un mot comme en cent, ça existe et ça dérange.

Trois ans après que notre beau peuple gaulois initié eut loisir de rire sous cape en conservant cet odorant trésor, il fut proposé aux britons pour la modique somme d'un single. Evidemment, sans grand effet, car la flatulence se cultive et s'embellit par chaque jour consacré. Il n'était pas question ici d'approcher les limites - close to the edge down by the riveeeeeeeer - ni de faire briller des diamants fous. Juste de capitaliser dans une fermentation lactique la légendaire hospitalité française envers le jazz de tous horizons, avec la bénédction idiote de label managers même pas capable de s'interroger sur l'absence de love, peopele, universe, dans des textes qu'ils ne comprenaient pas. Combien de camemberts électriques servirent de freesbees à nos cousins, à l'instar du double album de Faust qui égaya les jeune années de Johnny Rotten ?

L'histoire dit qu'il faut imaginer Sisyphe heureux. Alors il faut imaginer ces noires galettes voler au-dessus des white cliffs of Dover, avec l'indifférence des mouettes comme seuls amis dans la tempête. De l'autre côté de la mer, les camemberts continuaient leur progression comme essentiel artefact du paradis sur terre. Bloody Hell, le mildiou a privé les anglais du pinard, et en plus l'électricité laitière restait bien planquée dans l'étable tiède des zazous franc-comptois.

- Tu veux un camembert ?

Ce bon vieux Syd Barrett aurait bien été inspiré d'en sniffer un. Ca nous aurait évité The Wall, et peut-être même les gâteries de Gilmour sur le jingle de la SNCF.

Alors que la race laitière normande, à l'heure où je vous parle, contribue peut-être davantage que ses comparses néo-zéanlaises à la desctruction de la couche d'ozone par leurs flatulences polygastriques, elles nous procurent encore et toujours bien mieux et bien plus que l'uranium enrichi qui fait tant défaut à la Corée du Nord : un simple google search vous montrera que la laiterie d'Isigny-Sainte-Mère se porte comme un charme. Le camembert, malgré son lait cru qui le rend aux yeux des américains aussi offensif que du polonium enrichi par Vladimir Poutine, se porte bien.

Tout comme ce putain de foutu d'enculé de disque, comme on dit, dans le Pays d'Auge, quand après le repas on part uriner sur les champignons qui envahissent la prairie avant que d'envahir l'esprit. Car, même après le camembert, il faut savoir garder une petite place pour la suite du repas.

Alors que Saint-Pierre a fort à faire entre un David Bowie fraichement débarqué avec ses avocats, réclamant que Dieu se pose à sa droite, que Paul Kantner a raté l'entrée et continue à discuter avec les lapins du purgatoires, David Aellen est arrivé discrètement. Je viens de la Planète Gong - OK, prend la porte à droite, prends un bout de fromage.

Mais n'empêche que lorsque David Bowie proposera avec insistance un remix de Let's Dance avec 12% de royalties versées sur son compte en Suisse pour toute arrivée au purgatoire, Saint-Pierre, peut-être, cherchera un farfelu moins onéreux pour dé-stresser les nouveaux arrivants. et AEllen, sur une base de donnée, ça apparaît avant ZAPpa. Cool. Quant aux 72 vierges du voisin d'en face, désolé les copains, ça fait belle lurette qu'elles se la mettent au Pont-L'Evêque.

Si je devais réformer l'Eglise Catholique, plutôt que "prenez, ceci est mon corps" j'opterais pour "tu veux un camembert ?". Et sur la place Saint-Pierre, une seule voix, un million d'âmes, me répondrait You Can't Kill Me ! Et mes flatulences seraient bénies par les membres de la COP21.

Si je devais simplement écouter un disque, et aller pisser au clair de lune dans une prairie normande, un soir de beuverie comme j'en rêve, je crois que ce camembert serait forcément électrique.

You can't kill me