J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -

samedi 13 août 2011

#1 : Caravan "In The Land Of The Grey And Pink"


A tout seigneur tout honneur. Ce disque est très symbolique pour moi car Caravan fait partie de ces groupes que j'ai découverts et écoutés et aimés grâce aux blogs. By the way, thanks Mister Moods. J'ai mangé du prog quand j'étais jeune, et comme tout le monde en vieillissant les gâteries de ma jeunesse ont perdu de leur saveur et sont devenues un peu écoeurantes. J'avais 14 ans quand London Calling des Clash est sorti, et pendant longtemps il ne fallait plus me parler de Yes, Genesis et des autres.

Attiré par la pochette et le vague souvenir d'un copain qui aimait bien, j'ai téléchargé cette vieillerie d'il y a quarante ans, et je ne m'en suis pas remis : les synthés qui avaient un temps vieilli sont devenus vintage grâce à l'electro, la rythmique élastique est phénoménale et les mélodies imparables, surtout sur cet album, même si je vous recommande vivement de pister les autres, on y trouve de bien belles choses aussi.

Emblématiques de la scène dite de Canterbury, les Caravan étaient certes pataphysiques (les paroles de Golf Girl ! le morceau titre - le passage "meumeuhmé" bien avant Shrek !) mais bien moins barrés que - au hasard - Soft Machine. A l'inverse de leurs compères, Caravan ne sacrifie jamais la mélodie, et c'est directement dans les oreilles qu'ont prend sans crier gare ces morceaux machiavéliquement géniaux. Même la longue suite de la face B du vinyl originel passe bien. Ca t'a un petit côté improvisation à la Doors (Light My Fire n'est pas loin...), mais jamais pénible, et sans en mettre plein la vue façon surdoués du manche à la tête vide.

L'album vient de ressortir en version Deluxe, avec notamment un mix 5.1 absolument à tomber parterre. Ici, ce n'est donc qu'un avant-goût de ce qui peut vous attendre si vous êtes prêts à fermer les yeux devant votre home-cinema en poussant les potards à fond. Ca peut vous mener plus loin qu'Avatar. Ca fait appel à votre imagination. Dingue, non, comme concept ?

Vivement recommandé.

Voilà, ceci est le premier article de ce nouveau blog, j'espère vous revoir ici. Dès qu'il sera sorti, je vous parlerai de Black Star, le dernier Bowie.

2 commentaires:

  1. Petite infidélité de Sorgual au Club des mangeurs de disque. J'ai découvert ce disque par l'intermédiaire d'un ami flûtiste qui ne jouait pas que du Jetrho Tull. J'ai adoré, cette poésie, calme, reposante, ce lyrisme. Puis j'ai fouillé leur discothèque mais n'ai gardé un bon souvenir que de leur premier disque, après the Grey and Pink, le reste m'a déçu et je me suis tourné vers le groupe Camel

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  2. For Girls Who Grow Plump in the Night a bercé mes années étudiantes; je vais écouté celui-ci que j'ai du entendre à cette époque, mais pas de souvenir précis...

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