Thème du jour : Le Lundi Au Soleil
Lundi, lundi... Au risque d'être excommunié par LRRooster et Jimmy, j'enfonce le clou, je confirme : le lundi au soleil, c'est un jour que l'on n'aura jamais. Et pour preuve, la triste histoire des Mamas & The Papas. Déjà, rien que le nom du groupe, pas très psychédélique, hein... Rien à voir avec le Mort Reconnaissant, au hasard.
Triste histoire que celle de ces papas et mamans. Aux trois quart morts de problèmes cardiaques ou d'anévrismes, dans l'indifférence générale. Pauvre Mama Cass...
Mais enfin voyons, quelle idée, en 1966, que de tenter la chance aux chansons, qui plus est en Californie. Là même où les Beatles atomiseront leur carrière live. La chanson, c'était pourtant une bonne idée. Tin Pan Alley en a chié des milliers, pour le plus grand bonheur de l'Amérique. Et ce qu'il restera de Dylan, c'est quelques chansons, aussi. Qui avec trois accords et une voix nasillarde auront réussi l'exploit d'exploser le fameux building de Tin Pan Alley, justement. Exit, les accords tarabiscotés de septième diminué, bonjour les do/fa/sol ancrés dans le cerveau reptilien des américains et du monde occidental en général.
The Mamas And The Papas ont pourtant cartonné grave avec leur Monday Monday, toujours en lice pour le grand concours de la chanson pop parfaite, n'en déplaise au Friday On My Mind des Easybeats. Je ne vois guère que leur merveilleux California Dreamin' pour leur damer le pion.Véritable révolution culturelle, largement entamée par les Elvis Presley, Buddy Holly et autres Chuck Berry quelques années auparavant. Là où le rythme ne consistait qu'à mentionner 4/4 ou 3/4 en début de partition, là où l'émotion était mentionnée par des forte, mezzo forte, sur les mêmes bouts de papier, le rock'n'roll a tout balayé. One for the money, two for the show.
Alors oui, bien sûr, des filous comme Phil Spector ont tenté de prendre le meilleur des deux mondes. Avec succès, momentanément. Quand le monde est divisé, autant prendre la chèvre et le choux. Et ses arrangements ne sont pas tombés dans l'oreille d'une bande de sourds, là-bas, en Californie. Où le soleil est toujours là, où les vagues de l'océan rappellent à chaque instant qu'il y fait bon vivre. Do/fa/sol, yeah... avec des arrangements dans l'air du temps. Pure pop. Mais loin du brouillard de Londres. On peut toujours rêver... California Dreamin'...
Mais enfin voyons, quelle idée, en 1966, que de tenter la chance aux chansons, qui plus est en Californie. Là même où les Beatles atomiseront leur carrière live. La chanson, c'était pourtant une bonne idée. Tin Pan Alley en a chié des milliers, pour le plus grand bonheur de l'Amérique. Et ce qu'il restera de Dylan, c'est quelques chansons, aussi. Qui avec trois accords et une voix nasillarde auront réussi l'exploit d'exploser le fameux building de Tin Pan Alley, justement. Exit, les accords tarabiscotés de septième diminué, bonjour les do/fa/sol ancrés dans le cerveau reptilien des américains et du monde occidental en général.
The Mamas And The Papas ont pourtant cartonné grave avec leur Monday Monday, toujours en lice pour le grand concours de la chanson pop parfaite, n'en déplaise au Friday On My Mind des Easybeats. Je ne vois guère que leur merveilleux California Dreamin' pour leur damer le pion.Véritable révolution culturelle, largement entamée par les Elvis Presley, Buddy Holly et autres Chuck Berry quelques années auparavant. Là où le rythme ne consistait qu'à mentionner 4/4 ou 3/4 en début de partition, là où l'émotion était mentionnée par des forte, mezzo forte, sur les mêmes bouts de papier, le rock'n'roll a tout balayé. One for the money, two for the show.
Alors oui, bien sûr, des filous comme Phil Spector ont tenté de prendre le meilleur des deux mondes. Avec succès, momentanément. Quand le monde est divisé, autant prendre la chèvre et le choux. Et ses arrangements ne sont pas tombés dans l'oreille d'une bande de sourds, là-bas, en Californie. Où le soleil est toujours là, où les vagues de l'océan rappellent à chaque instant qu'il y fait bon vivre. Do/fa/sol, yeah... avec des arrangements dans l'air du temps. Pure pop. Mais loin du brouillard de Londres. On peut toujours rêver... California Dreamin'...
Sauf que. Sauf que le monde allait tellement vite que les Mamas & The Papas, tambourinant sur la plage, ne s'en sont pas aperçus. Ont peut-être - sans doute - accueilli le changement les bras ouverts. Sans se rendre compte qu'ils devenaient dinosaures, chaque jour un peu plus, comme leurs copains les Turtles qui rampaient sur la même plage, so happy together. Alors que les Beatles, après leurs adieux, jouaient déjà du mellotron et autres sitars dans leur brumeuse Angleterre, en Californie, le soleil et les tambourins ne suffisaient évidemment déjà plus. Grateful Dead, Quicksilver Messenger Service, Jefferson Airplane, les noms pleuvaient dru sur les flyers de Haight Ashbury. Et la simplicité des chansons acquise de haute lutte par les jeunes ainés était balayée par les vagues du Pacifique.
Summer of love. Amours lysergiques et solos de guitare d'une demi-heure, c'était bien le moins qu'on pouvait espérer, pour libérer nos corps et nos esprits.
Summer of love. Amours lysergiques et solos de guitare d'une demi-heure, c'était bien le moins qu'on pouvait espérer, pour libérer nos corps et nos esprits.
Alors, les chansons de trois minutes de papa et maman...
Et pourtant. Je ne connais personne qui, sous sa douche, fredonne le solo de Jerry Garcia sur Dark Star. Enfin, un des soli, car il y en a eu tant. Ca m'arrive pourtant fréquemment de pousser un California Dreamin' sous la savonnette, quand la vie m'est simple. Terrible injustice. Les Mamas & The Papas seront limite ridicules à Monterey, en 1967. Et pourtant, le vent de l'histoire aidant, leur Monday Monday m'est bien plus essentiel que le Somebody To Love du Jefferson Airplane...
Décidément, le lundi au soleil, c'est un jour que l'on n'aura jamais...
PS : Merci à Lyc, chez qui j'avais téléchargé le coffret, à l'époque. Ce blog a tellement mis le bazar dans ma discothèque que je n'ai pas retrouvé la modeste compilation sur 1 CD que je voulais initialement poster. Mais puisque concours il y a, soyons blitzkrieg. Paf, 700 Mo de chansonnettes direct dans vos écoutilles, ça devrait vous calmer jusqu'à mercredi, non ?
Jolie choix, un classique... Très belle chronique.
RépondreSupprimerHi Jeepee,
RépondreSupprimerRien à dire au travail de pro tant sur ta chronique que sur le post. Le "monday monday" evidemment !
Trés bon choix Jeepeedee et bien belle chronique.
RépondreSupprimerDes chansons essentielles et qui resteront éternelles dans nos coeurs.
Ton choix va rendre moins triste ce lundi gris et neigeux.
Et, cerise sur le gateau, je n'avais pas ce coffret.
Echiré79
Super choix, on ne peut effectivement pas plus coller au thème du jour.
RépondreSupprimerCalifornia Dreamin' et Monday Monday font partie du patrimoine mondial de l'UNESCO musical, au contraire de l'oeuvre du Dead qui ne fait partie que du patrimoine US (à qui j'ai envie de dire, pour une fois : gardez-la!!)
Thanx
EWG
Quelle belle page, comme d'hab, j'apprends plein de choses..choix juste Jeep.
RépondreSupprimerComment a t'il fait pour ne pas évoquer au moins une fois l'âme des Mamas : John Philips ?
RépondreSupprimerRIP John Phillips, Cass Elliot et Denny Doherty.
Tiens tu me fais penser à un très bon bouquin: "Hotel California" de Barney Hoskyns.
RépondreSupprimerOù tu rencontres la Mama entre autres. Il évoque ces années passées à composer du côté de Laurel canyon.
Ce qui est bien avec le MONDAY des Mapamapas c'est qu'après CALIFORNIA DREAMING tu constates qu'il y a là de sacré compositeurs... Du coup derrière ces deux titres il y en a encore une flopée de belles. Une chance qui a manqué au 5th Dimension?
Le soleil était alors sans limite, sans pollution, sans compromis, seule la musique comptait et c'est ce qui les a en partie détruit, trop naifs pour ce monde réel ou les harmoniques sont si rares. Bel objet bien identifié et comme toujours belle présentation. Sorgual
RépondreSupprimer@Tous : ben merci beaucoup
RépondreSupprimer@Walter Closed : tu peux me parler directement, c'est plus sympa, on est pas dans une multinationale du blog ici. Et puis John Philips c'est plutôt l'âme des Papas, je pense... Toutes les râleriez, critiques et coups de gueule sont de mise ici, mais merci de s'adresser au taulier. Au plaisir de te revoir.
Excellent choix et malgré que tu le monde pense que le soleil n'y est plus le lundi, c'est pas vrai! la preuve est la raison de mon choix Jimi Hendrix Purple Haze/Fox Lady dans un jukebox dans un café à la plage sous le soleil, justement un lundi oú on retrouvait notre plage sans les gens du dimanche... (eh! ehe! sans entendre les vannes de l'époque) et tranquillement déguster... et California Dreamin' faisait aussi partie du lot, comme Arthur Brown, Humble Pie, The Doors, Rolling Stones, Canned Heat entre autres, pour dire vrai on a eu la chance de réussir à convaincre le patron de prendre nos 45t pour remplir son JukeBox .... bien sur on y passait notre temps!!! merci!
RépondreSupprimerSorry jeepeedee, je ne voulais en aucun cas être désobligeant.
RépondreSupprimerDe plus il ne s'agissait en rien d'une critique, je voulais juste réparer ce qui à mes yeux relevait d'une injustice.
J'aurais d'ailleurs pu ajouter les Beach Boys ou les Birds dans les oubliés de ce 'Flower Power'.
WC
Merci pour le coffret Jeepeedee. Quand je parle de ce groupe autour de moi, on a trop souvent tendance à ironiser sur le - trop connu - California Dreamin'.
RépondreSupprimerPourtant ils ont sorti tellement de pépites : I Saw Her Again Last Night (qui côtoie le meilleur de Spector), Dream a Little Dream of Me, Dedicated to the One I Love, j'en passe et des meilleurs.
Encore merci !
@Walter Closed : Hats off to John Phillips, bien sûr, pas de problèmes, au contraire. La seule chose qui me navre, c'est l'indifférence autour des Mamas & Papas. Du coup, vu ce que je voulais faire passer, j'ai peut-être joué ce même jeu. C'est bête. Je pourrais pas vivre, sans California Dreamin', tu as raison de le rappeler.
RépondreSupprimer@abitfool : Et alors ? N'auraient-ils sorti que "California Dreamin'" que c'était déjà géant. Bien spur, le reste est souvent excellent. Mais crois-moi, créer une chanson pareille, ça impose une certaine dose d'humilité. Bonheur à toi si tu peux savourer le reste, mais insiste. Repasse-la en fin de soirée. Il est parfois des cas où on est obligés de marteler des évidences. Quitte à en passer par un blog, parce qu'on aurait plus idée de dépenser trois francs pour se l'écouter en rentrant... Désolé, je suis un peu énervé, là... Don't put pearls before swines...
No problemo. Je voulais juste dire que California Dreamin', pour moi, c'est un peu l'arbre (un sequoia je te l'accorde) qui cache la forêt.
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