J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


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mercredi 4 janvier 2012

#109: Les Cowboys Etanches "Déroute 66"

Mes biens chers frères, en manque d'inspiration et de temps, je vais pécher par orgueil. Vos commentaires sur l'album précédemment posté m'y poussent. Dingue ! voilà Motel Riviera propulsé au 1er rang des albums consultés sur ce blog ! Comme Dave est juste derrière moi (reste tranquille, Dave, s'il te plaît, tu me fais peur, c'est pas mon truc), je ne sais pas si je doit prendre la chose comme un compliment ou si mon blog offre délectation aux amateurs de musique un peu... allez, n'insultons pas Dave. Il Etait Une Fois avait fait un bon score, aussi. Manset pêche toujours les perles de nacre au fond du classement, allez comprendre !

Bref donc, j'ose, je me permets d'y rajouter l'album d'avant, un peu moins con-con que Motel Riviera, à la caricature et au pastiche à l'eau plutôt qu'à l'huile, le très discret Déroute 66. Remanié pour l'occasion (j'ai remplacé un ratage complet par une reprise de Up On Cripple Creek du Band), tel un auteur conceptuel souffrant des affres de la création, le voilà disponible au plus grand nombre. Son flop retentissant auprès de mes amis l'avait cantonné à la discrétion, mais puisque j'ai l'espoir, bientôt, d'avoir une date (une vraie) en acoustique (comme Bob Dylan ! Aïe, mes chevilles !), je relance la machine.

Déroute 66 est axé sur la nostalgie, la révolte et le cynisme. Moins orienté blagues de comptoir que Motel Riviera, moins caricatural, donc. Mais ça reste de la chanson désengagée, mal foutue, mal produite, mais ne m'en voulez pas pour ça, je ne suis pas Supertramp.

Vraiment le temps me manque, alors voilà le menu :

(je te parle de ma) Gênée Génération : Talking 'bout my g-g-g-generation, version Bidochons 70's, voilà mes racines. Du vécu.

Dans Ma DS : Oulipo, ici, j'ai imaginé Charles De Gaulle chantant un pop song avec France Gall. La 1ère Dame de France sort bien des disques, non ? A quand une reprise de "Hé Ho Hé Ho ! On Rentre Du Boulot" avec son Nain ? En 2012, j'espère...

Bye Bye Pompidou : ici dans sa version très influencée par The Night They Drove Old Dixie Down (en toute modestie, exercice de style), critique acerbe du socialisme à la Mitterand, et de notre belle société de consommation.

Il Est Où Le Loup Là : Un constat, ma fille de 3 ans à l'époque n'avait pas peur des loups mais de mon avatar sur World Of Warcraft, et l'on flippait tous sur le téléchargement illégal, et les révoltes des banlieues inquiétaient plus que tout les gens bien pen(s)(ch)ant à droite. Reviens, petit Chaperon Rouge ! A l'image des murder ballads, ces petites leçons de morales me semblent bien plus éducatives que le stress de notre belle société calmé à coup de lexomil.

Thé de Tanzanie : une très vieille chanson. Un jour, après m'être pris un rateau auprès d'une conquête désirée, j'ai passé ma soirée à rouler des joints avec son thé. Pour gâcher la soirée, simplement. Punk's not dead.

Otis : l'histoire d'un fonctionnaire tombé amoureux de l'ascenceur social. No comment.

Délation : Protest song. Vivement les élections.

La Chèvre De Monsieur Seguin : private joke, hommage à Alphonse Daudet (j'ai toujours en projet un pastiche du American Prayer de Jim Morrison avec Fernandel récitant les Lettres de Mon Moulin en lieu et place de l'Icone, mais ça prend du temps, c'est bête et inutile, alors... ça n'avance pas) sur fond de choeurs d'enfants, façon Cabrel émouvant (pastichant à l'époque le Dylan de They Killed Him avec Il Faudra Leur Dire... une chanson nulle qu'il a même pas inventé...). A tourné en boucle sur certaines radios libres de Normandie. Je me dis qu'en Poitou-Charentes, il reste un créneau pour en faire un hit.

La Voix de l'Amérique : Reprise de Up On Cripple Creek (forcément, une reprise), avec un texte adapté, dédié à Johnny (oui, le Hallyday). Y'a des gens qui jouent au loto, je m'étais dit qu'écrire un texte pour Johnny aurait le même effet via les royalties de la SACEM, d'autant que j'avais lu qu'il préparait un album de blues. Je ne lui ai évidemment jamais envoyée.

Stone & Charden : Oulipo. Dylan chantait "Nobody Can Sing The Blues Like Blind Willie Mc Tell", j'ai retranscris en "Tout Le Monde A Oublié L'ambiance De Ces Fêtes Foraines Que Chantaient Si Bien Stone Et Eric Charden", et le reste est venu tout de suite. Celle-là, je l'aime plus que tout. Me la détruisez pas, soyez sympas.

Alors voilà, c'est la faute au commentaire à Gaël, à mon projet de concert, je balance la suite. Rassurez-vous, j'en ai pas 360 autres à vous balancer.

Mais celui-là je le balance.

12 commentaires:

  1. Toujours séduit par tes textes. Et je commence à m'habituer au son de ta voix.

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  2. @psegpp : ben merci ! effectivement, je suis pas Mick Jagger, j'aime pas ma voix donc je garde en général la 1ère prise, et je ne fais pas trop d'efforts... En tout cas merci vivement pour ton commentaire. Mais promis, quand j'aurai plus de temps, je reviendrai aux canons du rock'n'roll... En même temps, me dire que je risque de refaire une scène, encore une fois, tu excuseras mon péché d'orgueil ! Je vais gagner une pizza, trois bières et plus si affinités... La Gloire !!!

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  3. @Jeepeedee
    Ai je bien lu ou ma vue me joue des tours: UN CONCERT bientôt .......QUAND ?? OU ?? ( Deux Sévres, Région , National )VITE VITE que nous sachions!
    Pas de péché d'orgeuil à avoir! plutôt de la fierté.
    En attendant, je prends bien sûr . Ecouterai plus tard, pas trop de temps en moment.
    A+
    Echiré79

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  4. J'hésite pas une seconde, je prends... juste histoire de botter une nouvelle fois le cul à Dave !!!!!

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  5. J'aime beaucoup quand les êtres décident de plus faire partie de la tapisserie et de s'avancer un peu dans la lumière. I'll drink too That! Je vais écouter la révolte avec plaisir.

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  6. Je sais que tu aimerais de notre part (de ma part faisait un peu prétentieux) une écoute comme pour n'importe quel album. Pas facile, tu t'en doutes. Je vais le prendre et prendrai un moment pour une écoute et je te dirai. Je ne suis pas à l'abri d'une bonne surprise comme pour l'autre hein?
    Tu nous en dira davantage sur ton concert?
    A+

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  7. Après avoir bien écouté ton disque, j'ai envie de dire : "Quel gâchis !". Gâchis parce que malgré des mélodies plutôt bien fichues et accrocheuses, la réalisation globale n'est pas à la hauteur. Autant j'ai adoré le côté comique sombre de "Motel Riviera", autant ici ça sent la franche gaudriole. Je suppose que c'est voulu. Le cas le plus flagrant étant "Otis". Comment avec une si belle mélodie peut-on arriver à un résultat aussi décevant ? J'ai comme l'impression qu'il s'agit d'un sabotage consenti. Pourtant l'histoire est assez originale et déjantée, le texte plein d'une innocente nostalgie... alors pourquoi y apposer un chant à la limite du ridicule.
    Après avoir été désagréable, je tiens quand même à souligner les plus belles réussites... car bien sûr, il y en a... et pas qu'une !!! À commencer par "Il est où le loup-là ?" qui s'inscrit dans la lignée d'un Thiéfaine. "Le thé de Tanzanie" et ses accords reggae se déguste aussi avec plaisir, tout comme "Délation" où tu retrouves cet humour grave qui constitue ta marque de fabrique. La plus belle pièce est sans conteste "La chèvre de M. Seguin" et son refrain chanté par une petite fille. Orchestration tout en douceur. Pas question que je détruise "Stone & Charden" qui me semble représenter le premier épisode d'une série qui se poursuivrait avec "Motel Riviera" (la chanson).
    En conclusion, je dirai que ce CD fait office de brouillon à une discographie à venir, plein d'idées et de bonne volonté, mais manque encore d'aplomb.
    En conclusion de la conclusion : je fais mon malin derrière mon écran d'ordinateur, mais je suis incapable d'aligner 3 accords de suite (surtout si c'est des barrés), donc je salue quand même la performance de l'artiste. J'ai bien pardonné aux Stones quelques albums un peu faiblards, je peux bien faire ça aussi pour toi !!!
    Amicalement

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  8. A tous re-merci

    @Keith : N'étant pas Mick Jagger, je n'arrive à l'imiter vaguement que quand il prend sa voix de vierge effarouchée sur Emotional Rescue ;o) Tu as raison, peut-être, d'autres ont adoré ça, je ne sais pas quoi en penser. Depuis, je la joue avec ma voix normale. L'idée était de figurer un gars qui pète un cable... Je ne sais pas si il y aura une suite à tout ça. L'indifférence, le manque de temps et de talent avéré, ça use. Je trouve pas que ça sent la gaudriole, plutôt moins que Motel... mais si tu le dis, ça doit être plus vrai que ce que je pense, je ne suis pas assez schizophrène pour porter un jugement.

    @devant : ne te sens pas obligé de laisser un avis. laisse tomber, apprécie ou jette. Tu l'as déjà fait pour "Niort-La Rochelle", ça a créé des débats, laisse tomber.

    @La Rouge : Merci pour ton commentaire. I'll drink to that too. Ce que j'aimerais le plus au monde, au travers de ces deux posts, c'est que ceux d'entre vous qui osent tenter de franchir le rubycon de la création, fut-ce comme moi en amateur, postent leurs créations aussi. A l'image de Charlu avec ses toiles. Entre un Dylan et je-ne-sais-pas-qui, ça peut paraître prétentieux, mais en fait, c'est à mon avis une belle façon de rappeler aux lecteurs de nos blogs qui ne viennent là que pour la came, qu'un autre monde existe. Ce que les sites spécialisés en "musique libre" ne permettent pas, parce que, même gratuitement, on préfère télécharger un Stones qu'un Trucmuche. C'est une façon de faire une "première partie" virtuelle qui, je pense, peut ramener cette belle idée d'une toile mondiale où tout le monde aurait la même possibilité de s'exprimer. Et ceux qui comme Keith, ou LRRooster se permettent de critiquer (au sens positif du terme), c'est un pur bonheur, à la fois un encouragement et un avis que des potes ne donneront jamais, par crainte de vexer. Inversement, les critiques positives d'un inconnu valent bien plus que celles polies du voisinage qui a trop peur de vexer.

    @Echiré79 : un concert, probablement dans le 79, j'en sais trop rien encore, un contact à formaliser. Envoie-moi ton mail par mp, je te tiendrai au courant. Je vais pas transformer ce blog en site promotionnel des CBE.

    En tous cas, merci à tous !

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  9. JeePeeDee dans ce domaine jamais je ne me suis senti obligé de quoique ce soit. Mais le plaisir de participer à une création ... N'a pas de prix.. Donc je ferai ce que j'ai dit ;-)

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  10. Sur les 'recommandations de notre hôte, j'ai déjà téléchargé les 3 albums des Cowboys Etanches
    mais je ne vais pas me fendre d'un nouvelle "critique" aussi maladroite que celle que j'ai déjà postée sur 'Motel Riviera'.
    Il faut quand même une bonne dose de courage (d'inconscience ?) pour proposer ainsi ses compos.
    Même si la voix déraille par moment, moi j'aime bien.
    Les rimes sont approximatives quelques fois mais les paroles racontent des histoires simples, des tranches de vie.
    Et les mélodies, bien que très influencées, sont jolies, certaines même très...
    Forcémment ça fait un peu 'Wall Of Sound', quand il y a beaucoup d'instruments mais c'est du beau, du bon travail d'amateur (dans les deux sens du terme, hein ;)).
    Même si ma préférence reviens toujours à Motel Riviera.
    Mes félicitations, empreintes de jalousie.
    Et puis on ne pourra pas me taxer de lèche puisque je 'signe' encore une fois Anonyme.

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  11. Pas encore un avis sur cet album dont j'ai écouté trois titres.
    premiers réflexe: Tiens! Unité de ton... L'écoute continuera avec des mélanges, j'ose: Bjork/Cowboy/Robert

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  12. Je continue mes écoutes:
    GAG sur OTIS
    J'écoute bien après avoir lu ta chronique et donc j'ai oublié ton commentaire.
    Réaction 1 au début: Je pense à un hommage à Otis Redding. Surtout que tu prends une voix inspiré Soul, j'espère que tu n'as pas cassé une corde vocale... Mais le résultat malgré les hésitation _ je parle du chant - était sympa...
    Réaction 2: Ben non, c'est pas Otis Redding puisque bouton, deux ans, parle... Un hommage à son enfant qui se nomme OTIS
    Réaction 3: Avec un final déchirant sur l'éloignement entre son enfant et lui, ascenseur en panne?
    Je retourne à ta chronique...
    ha ha ha NO COMMENT qu'il a écrit.
    Bien vu!!!

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