J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


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mercredi 27 mars 2013

#7Z : Karl Bartos "Off the Record"

Bien que n'en étant pas un membre fondateur (il n'arriva dans la formation qu'en 75, pour leur déjà 5ème album), Karl Bartos est inséparable de sa partition au krauteux-electroniques de Kraftwerk. Pas étonnant, donc, que son deuxième album en solitaire (presqu'une décade après l'inaugural Communication de 2004) rappelle si fortement la fratrie robotique de Düsseldorf...

Encore moins quand on sait que la base des enregistrements d'Off the Record provient d'archives que le sieur Bartos accumula entre 1975 et 1993 et qu'il a, pour la circonstance,  retravaillés de fond en comble. Rien que de très logique pour un musicien n'ayant jamais souhaité capitaliser sur la notoriété de son ancienne "maison" mais en étant, fondamentalement, indivisible.

Ici, Bartos fait tout, une habitude prise sur son précédent opus solitaire, une nécessité créatrice aussi, sûrement, pour un architecte sonore sachant exactement où il souhaite en venir et ne désirant pas, pour ce faire, s’encombrer de collaborateurs  aux vues forcément, ne serait-ce que marginalement, différentes. De fait, peu importe que cette destination apparaisse si évidemment dérivative des travaux de ses anciens partenaires avec, en l'occurrence, l'emphase audiblement mise sur l'efficacité mélodique évidente dès un Atomium d'ouverture cousin du fameux Radioactivity de qui vous savez.

La question, à partir de là, n’est pas de savoir si Off the Record fait avancer le schmilblick mais s’il fonctionne comme on est en droit de l’attendre. La réponse, présentement, est clairement positive et cette électro-pop aux nombreux hooks synthétiques, pas franchement prospective mais diablement efficace néanmoins, atteint son dérivatif but. Et ce n’est pas une pochette extrêmement référencée qui viendra nier cet état de fait.

Reste à savoir si, en 2013, cette musique trouvera son public ailleurs que chez quelques nostalgiques patentés. On peut légitimement en douter sans que ça n’enlève quoique ce soit à la réussite avérée du projet.


 1. Atomium 3:16
2. Nachtfahrt 3:30
3. International Velvet 4:38
4. Without a Trace of Emotion 3:28
5. The Binary Code 1:42
6. Musica Ex Machina 5:16
7. The Tuning of the World 3:33
8. Instant Bayeruth 3:36
9. Vox Humana 2:56
10. Rhythmus 4:17
11. Silence 0:06
12. Hausmusik 3:30


A man and his Kraft

5 commentaires:

  1. Je l'ai trouvé sympa, mais sans plus...

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    1. C'est de l'"easy Kraftwork" dans le texte, si je puis m'exprimer ainsi. Ceux qui apprécient ne seront donc pas déçu. A ta réaction, j'imagine que tu n'en fais pas tout à fait parti mais ce n'est pas grave, ce n'est que de la musique.

      Et merci de ton commentaire auquel je réponds avec un retard astronomique, désolé.

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  2. ... Passage éclair, juste le temps de dire une connerie...
    J'ai cru, la fatigue, à un jeu de mot pourri genre "Karl Off" Désolé

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    1. Et moi j'ai cru que c'était le nouvel album des playmobils.

      Pas sûr d'être client pour ça mais il faut bien que je le teste pour en être sûr.

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    2. La pochette pourrait presque le faire penser en effet.

      Tu as testé depuis ?

      Merci de ton commentaire (remerciement auquel je joins Antoine) et désolé pour mon gros retard dans la réponse.

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