J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.

Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?


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vendredi 21 mars 2014

GCDBMDD #6 : The Who vs John Martyn "Live At Leeds"

Thème du jour : It's just a reflektor - Deux pochettes d'albums qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Coïncidence?...

Bon, complètement à la bourre, pour raisons professionnelles là encore. Je joue petit. J'aurais pu également parler des 50 000 000 Fans can't be Wrong d'Elvis et du 50 Fans can't be Wrong de Phil Ochs. Mais c'était carrément la déprime.

Là, on tient deux disques formidables (rythm'n'blues ?). Les Who envoient la sauce, durcissent le ton pour résister au hard blues de Cream et du Led Zeppelin à venir (à grands pas). Se lâchent de leur Tommy gargantuesque pour frapper juste. Rappeler que ça dépote. Young Man Blues, la voie est grande ouverte vers Black Dog. Et l'idée géniale du live, non pas un double-album mais un simple. On reprend juste les morceaux quand on est chauds, on éclate la tête du mod-consommateur avec de la pure folie. Sans hésiter, dans sa version originale, et non double-deluxe expanded machin, le meilleur live de tous les temps.




Quelques années plus tard, le fo-folkeux John Martyn, qui a bien plus de choses à picker que Marcel Dadi se retrouve en ces lieux, et la magie opère encore. Bourré comme un coing, donc rock'n'roll autant qu'on peut imaginer que les Who l'ont étés quelques printemps auparavant, mais dans un registre n'ayant rien à voir, le John démontre aux étudiants attardés que peu importe le vin, pourvu qu'on ait l'ivresse. Blagues salaces en début d'album, on sent la pinte à la bière, émouvant dès qu'il touche sa guitare, c'est ici le temps de la lévitation. Solid Air. Et sans doute aussi de l'ironie dans la pochette et le concept. Ces jours-là, et suite à ces deux albums, Rock & Folk a bien mérité son nom.


3 commentaires:

  1. Et la couleur différente. Ah la la !
    Même concept, même titre. Je m'incline, chapeau bas !

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  2. Ouais, joli coup !
    Et puis moi non plus j'suis pas fan des versions à bonus multiples ...

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