Je garde cet accord à la fin...
Alors, faites-moi plaisir, comme ça vous serez tout à fait avec moi...
Je m'en vais, je vous souhaite bonne nuit.
N'applaudissez pas à cette chanson mais... merci d'avance...
Ce sont là les derniers mots, concluant la dernière version d'Avec Le Temps du dernier concert enregistré par Léo Ferré au TLP Dejazet en 1990. Juste avant le silence définitif de l'Amer, le silence radio ayant été largement anticipé par des médias qui n'avaient que foutre des derniers balbutiements d'un anarchiste emmerdeur à l'aube de ces années 1990 dominées par les Boys Band.
Je m'en vais, je vous souhaite bonne nuit.
Et quelle nuit, puisque jamais le soleil ne s'en est remis, sans doute par respect pour l'artiste. Il n'y a plus rien. Ces choses n'ont plus cours. Un Pascal Nègre fanfaronnait déjà en ces années putrides, affirmant haut et fort, sans complexe, que Universal ne signerait pas un Jacques Brel de nos jours. Alors, Léo... pensez donc.
Un jusqu'au boutiste qui reviendra de tout, qui n'hésitera pas à s'accompagner sur scène de ses propres arrangements pour orchestre, sur bande magnétique sans doute faute de fric pour se payer le-dit orchestre, et qui sans concession sortira sa musique telle qu'il l'entendait, alors que, ma pauvre dame, on ne fait plus dans le symphonique, ça ne se vend pas. Sauf bien sûr, s'il s'agit de Jeane Manson reprenant les plus beaux arias avec l'orchestre de Moscou, mais c'est autre chose.
Que dire sur cet album ? Rien. Certains savent. Les autres, qu'ils passent leur chemin.
Ou plutôt si, et c'est là le but de ce billet : cet album est aujourd'hui introuvable, jamais réédité. Sans doute pour des raisons bassement vénales, liées à la joute judiciaire que se livrent Barclay et le fils de Léo ? Un manque flagrant d'intérêt commercial et de retour sur investissement ? alors en attendant des jours meilleurs, le voici. Et j'en ai d'autres dans ma besace qui ont vécu le même sort : les concerts de 1988 au Dejazet, le live aux Francofolies, l'Opéra du Pauvre... Une honte.
Comme deux heure et demi de bonheur vous attendent, je ferai court. Je n'applaudirai pas, à sa demande. Je me tais. Je vous laisse la musique...
CD1
CD2
J'ai acheté des CD depuis 1986 (et plein de vinyles avant), j'y ai mis énormément d'argent. J'en ai souvent racheté (remasterisations, bonus tracks...) et aujourd'hui tout ça ne vaut plus rien. Les rayons se vident au profit des DVD, des blu-ray disc (tout pour les yeux, rien pour les oreilles), en attendant le prochain format.
Et pourtant... c'était pas beau tout ça ?
- - - Disapproved by the Central Scrutinizer - - -
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Le truc quasi incroyable, c'est que lorsqu'il se présenta avec ses bandes pré-enregistrées, ça passait très bien (je sais, j'y étais!), sa présence emportait tout.
RépondreSupprimerMerci pour ces beautés !
RépondreSupprimerMoi aussi j'avais été le voir au Déjazet, un récital précédent, d'abord décontenancé par l'absence d'instrumentistes mais très vite on s'en foutait complètement, tous emportés, en effet…
Vous me rendez jaloux, non envieux. En tout cas cela va influencer mon prochain post. Son opéra des pauvres; Si je n'avais pas un ego surdimensionné je devrais le vénérer. J'aurai envie de partir du et finir sur... J'ai chialer sur "l'affiche rouge", je me suis mis debout sur "Les musiciens", je déteste l'image renvoyée de "Avec le temps" et et son "peinard", il m'a convaincu sur les "Anarchistes" (Kaseio pour ceux qui se souviennent, c'était ça,)... Et je te parie que le Léo sur les boys Band il aurait eu un regard tendre. Tiens, à une époque ej voulais apprendre la poésie en pensant que je finirai par percer le mystère du plaisir que ces textes... mais finalement je n'aurai retenu que "Ostende" et pour découvrir Caussimon. Allez, laisse moi l'Opéra du Pauvre, je l'avais fait et je vais me le refaire...
RépondreSupprimerJe complète les trous, je conçois que tot ne soit pas clair. "Partit du... finir sur..." c'était ma manière d'évoquer une carrière incroyable de la chanson française à la direction de grand orchestre, de poème mis en musique, d'oeuvre ambitieuse Jazz pop etc... et toujours une émotion forte comme carburant. Je vous envie de l'avoir vu sur scène cet impressionnant monsieur. Et puis il y a cet "opéra" ...
SupprimerEt je dirais même plus : c'est chez toi que je l'avais trouvé cet Opéra ! Et pour cela merci mille fois ! Et c'est une bien bonne idée que de le remettre en ligne ! Après vous cher ami...
SupprimerTrès grand merci pour ce magnifique cadeau !
RépondreSupprimeroh non! J'avais décider d'arrêter de boire (enfin juste de calmer l'jeu!), à cause de toi ce s'ra pas pour aujourd'hui, mais merci de tout coeur quand même l'ami! Bonne année et bonne santé (si si on a le droit de le dire jusqu'a début Février!)
RépondreSupprimerRemarquable cadeau
RépondreSupprimermerci infiniment Jeepee