En ce 31 décembre 1980, Higelin a tutoyé les Dieux. Comme Springsteen en 1978 au Winterland (il faudra que je le poste, ce pirate, un jour). Concert marathon, inspiré, superbe line-up derrière lui (grâce au succès de Champagne, il se paie le luxe d'une section de cuivre et de DEUX batteurs - mon dieu quelle galère à gérer...).
Et sort ce triple album live, incroyable, grandiose, démesuré. Rien que la reprise de Hold Tight qui ouvre le bal va montrer à tous les jeunots ce que c'est que d'assurer un concert. De donner autre chose que la (forcément) pâle copie du dernier album. Les morceaux s'étirent et délirent (17 minutes chrono pour Je Veux Cette Fille - 17 minutes légendaires - et plus de 20 minutes pour un Paris New York, New York Paris qui n'a rien à envier aux explorations de Gov't Mule, au hasard). Et de la poésie à revendre, avec la folie en prime. Et l'extase du public en plus.
L'extase, c'était pas gagné quand, chanteur rive-gauche/baba cool ésotérique, il s'était pointé avec son accordéon face au public de Sly & The Family Stone en... 1973 ? 74 ? peu importe. L'Artiste naît. C'est ça que vous voulez ? Je peux le faire aussi. Dont acte, changement de peau (BBH 75 sera plus funky que rock'n'roll, quoiqu'on n'en dise) et la suite l'amènera à côtoyer les diables et les dieux (qui en viendront à douter d'eux mêmes). Et là...
Là ? Le premier Live officiel d'Higelin. Qui veut montrer, surtout après ses premiers succès commerciaux (Pars, Champagne - qu'il ne mettra pas sur ce live, pour ne pas faire de la retape), que Pathé Marconi n'a pas pu/su canaliser son délire. Jamais remasterisé (heureusement, sans doute, on imagine l'édition 5CD avec les moments peut-être faiblards du concert, cassez pas l'image, les gars), malgré la vague de 2007 (BBH 75, Irradié, No Man's Land et Champagne) mais peut-être ne faut-il pas rappeler à notre belle jeunesse que des concerts pouvaient durer 4 heures, qu'on pouvait se permettre de ne pas jouer le tube comme sur le disque, et autant d'autres leçons de base que j'imagine édictées d'emblée aux BB Brunes lors de la signature du deal avec Universal.
Bien sûr, avec un tel talent le jackpot finira par tomber pour de bon (Tombé du Ciel - le bien nommé), mais jamais la flamme ne vacillera. J'ai vu Higelin en concert seulement vers 1993-94. Le flan commercial était retombé. L'homme était toujours debout. Set d'enfer. Il semblerait que ça continue. Il semblerait qu'il y ait une autre voie que celle du "Club des 27" rappelée récemment par la pauvre Amie. J'espère sincèrement qu'il inaugurera le "Club des 100".
Hold Tight, Jacques !
Salut camarade blogueur ! Tout d'abord, je te souhaite la bienvenue dans notre petite communauté de frappadingues. J'ai déjà repéré quelques disques qui feront la joie de mon lecteur MP3.
RépondreSupprimerPar contre, je viens de charger le Mogador ici présent. S'il est bien arrivé, je ne suis pas parvenu à le décompresser correctement. Au final, je me retrouve avec un dossier "MACOSX" et un autre "JHAM", tous deux vides et un message d'erreur d'extraction dans ma fenêtre d'Alzip. J'ignore si je suis seul dans ce cas ou si d'autres malheureux sont restés à la porte de la discothèque !!!
Bonne continuation.